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i*3 LE MUSEUM PLANCHE L V I. FLORE. Cette Nymphe que les Grecs appelaient Chloris, cette De'efle des fleurs, qui embellit la terre de fes produQions variées , Flore parole ici fous nos yeux. A fes traits, à fes attributs on ne fauroit la mécormoître. Elle tient, dans fa main droite, un bouquet, qu’elle femble offrir à Zéphire fon époux. Son corps, qui n’eft couvert que d’une draperie légère, quelle foutient de la main gauche & qui ne nous dérobe que quelques-unes de fes beautés, refpire cette première jeunefle que Zéphire fixa pour elle. Tout eft tellement beau dans cette Statue qu’on pourroit dire d’elle ce qu’on Poète ancien difoit d’une image de Minerve. X/px/ irs t%7ç ’iS'icciç i^eicbntirt Xâptt. C’efl la Grâce elle-même qui vous a faite de fes mains. Tline parle de plufieurs ouvrages de Praxiteles, que l’on voyoit à Roms, & met au nombre de ccs précisufes productions une Flore. Peut-être eff-ce une copie de ce bel ouvrage que nous voyons ; mais , fi ce n’eft pas un’cifeau guidé par celui de ce grand homme qui a produit cette Statue, nous pouvons dire qu’elle efi faite par un Statuaire habile, qui fuivoit fon genre St n’étoit point indigne de fon maître. Que Flore ait obtenu un culte des anciens, qui divinifoient tout, nous n’a vons pas à nous en étonner ; l’Etre bienfaifant qui étoit cenfé faire lortir des terres, longtems couvertes de ffimats, ces ornemens qui parent la rature au retour du printems , devoit être chef aux hommes. Les Sabins adoroient Flore ainfi que le prouve l’inferiptionen bronze , rappor tée par Raphaël Fabretù, & trouvée, de fon tems, dans un champ Sabin. On peut, remarque G or: dan» une note aux Infcriptlons Doniennes, Claf. vin , N.° 42, P. \is,, fe former une idée du fon de cet inftrument, d’après ce qu’en ont dit plufieurs Auteurs anciens. Suivant Cicéron, le bruit qu’i! faifoit s’appeiioit, Cancre val io : foivant Arnobe, Strepitus ou Sonora Concrepatio: fusant Suétone, Crepitus. C’eftde-Ià, fans doute, que des Écrivains croient que l’inftrunicnt qui nous occupe étoit, à l’inftar de nos orgues, compofé d’un ou plufieurs tuyaux , rendus fonore par le vent d’un fouffîet que faifoit mouvoir le Joueur de cymbales ou de flûte, avec fon pied garni d’une efpèce de fandale, ordinairement en bois, & quelquefois en fer. Auguflinus , Lib. iv de Muficâ, dit que c’étoit toujours le même fon que rendoit cet infiniment, & qu’il étoit agréable par l’accord qu’il produiloit, en formant un: baffe continue. Tatius