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DE FLORENCE. 109 ane fécondé bafe quarrée que nous n’avons pas publiée , parce qu’elle efî l’ou vrage d’un Sculpteur moderne ; mais qui auroit pourtant méritée de i'être , tant elle renferme de beautés. Sur les deux faces de côté font des bas-reliefs, dont l’un repréfente Cybèle placée fur un char, environnée de Satyres qui jouent entre eux & portent des raifins ; & l’autre offre un bouc qu’un homme tient par les cornes pour le conduire à l’Autel, ainfi qu’une jeune fille qui fait des liba tions de vins. Aux deux autres faces deftinées à recevoir des infcriptions , on remarque des guirlandes de Pampres. Pour donner une idée de la beauté de cet ouvrage , il fuffit de nommer fon Auteur, Laurent Ghibert, Peintre & Sculp teur de Florence, dont les defiins, pour les portes de Saint-Jean, furent préférés à ceux de fes concurrens & exécutés avec tant de perfection, que lorfque le Praxi tèle de Florence, Michel-Ange Buonarotti les vit pour la première fois, il ne put s’empêcher de dire quelles pouvoient fervir de portes au Paradis. Cette bafe, ainfi que la Statue qu’elle porte, étoit dans le Mufeum de François- Marie , Duc d’Urbin, Protecteur des Lettres & des Arts, qui, d’après les confeils de Pierre Bembo, fit graver en lettres argentées l’infcription qu’on lit au bas, & que voici : VT POTVI H V C V E N I DELPHIS ET F R A T R E RELIC T O. il efî clair d’après cette infcriptioti que Bembo, qui l’a compofée , voyoic dans notre Statue un Apollon. Du Mufeum du Duc d’Urbin elle a paflé dans celui des Médicis. Planche X L I I I. BACCHUS & AMPELOS. Bacchus efî un de ces Dieux dont on a chargé l’hifîoire de tant de faits, qu'o» peut à peine faire un enfemble de ce que les Mythologues ont rapporté de lui. On ne fçauroit même accorder entre eux les Auteurs qui en ont parlé, & c’eft fans doute ce qui a forcé les Écrivains les plus raifonnables à reconnoître plufieurs Bacchus , comme allez généralement on admet plufieurs Hercules.