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DE FLORENCE, ?5 Planche XXXVIII. HERMAPHRODITE, ..... . . . > * w " - ' " V. ' Le choix des Statues raflemblées dans le Mufeum des Médicis eft fi beau que les louanges renaiffent à chaque objet que l’on confidère : & l’on ne peut all’uréraent nier que l’Hermaprodite dont nous offrons la repréfentation dans cette Planche , foit un chef-d’œuvre. Fait de mabre de Paros , entier dans toutes fes parties, cet ouvrage accompli nous offre toutes les grâces que la Nature peut offrir à l’art St que l’art peut .exprimer. A la manière, des Anciens, fur une peau de lion qui recouvre le fimple pavé de pierres qu’on lui a donné pour lit, cette figure eft étendue de manière que l’on peut appercevoir les deux fexes , St il faut avouer que lorfque l’on confidère fucceffi- vement fes différentes parties, on ne fçauroit prononcer duquel elle tient glus fpécialement, tant les caraèières qui les diftinguent font adroitement çonfervés. Les mains potelées, la tournure des bras, la coëffure, le diadème, le fein annoncent une femme, St les organes apparens de la virilité défignent pn homme. . Parmi les Statues d'Hermaphrodite connues, celle-ci tient fans doute le premier rang j iong-tems ell« £ut « Romo Jnns le Balais Ludovki, comme i’atteftent les armes de cette Maifon que l’on apperçoit fur la bafe.de bois qui eft placée fous celle de marbre. Quelque beau que foit ['Hermaphrodite de ia vigne Borgkèfe, découvert ait commencement du fiècls, cjçniier, près des Thermes de Dioclétien, celui de Florence a fur lui l’avantage de n’avoif gas eu befoin des talens d’un Sculpteur moderne, même du Bernin, pour être reftauré , St M, de Caylus en publiant l’Hermaphrodite delfiné par VaJJe, d’après le marbre Grec qu’il poffédoit, dit qu’il fe gardera bien de le mettre au-deffus des deux figures; qui font en Italie. On pourroit croire en voyant la fupériorité du travail St les charmes de cette Statue, qu’elle eft l’ouvrage de Folyclès, ce Sculpteur habile qpi:, au rapport de F line, en a fait une de ce genre ; mais on ne peut fur ce point rien aflurer. Le mérite du Sculpteur eft d’autant plus grand qu’il avoit à vaincra la difficulté d’exprime]: en un feul fujet deux fexes diftèrens St que la Nature ne lui offroit point un modèle qu’il put imiter. Alors il dut être Créateur, & ÎJ fallut que fon génie enfantât la réunion hannonieule de nulle Beautés