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94' LE MUSEUM quarrés qui bornent & limitent les chemins, on retrouve le fymbole cfe celui' qui , comme nous 1 avons déjà dit , avoit appris aux Égyptiens à limiter leurs terres de manière à les reconnoître après les inondations du Nü ► > . ib . . c: : - : e' . i:o : - ...1 « Le culte de Mercure étoit finguîièrement répandu. On lui faifoit des fêtes ; les Mercuriales, les Hermèesfont connues. Elles étoient célébrées parles Athéniens dans les Gymnafes, & ces fêtes n etoient rien moins que pudiques. Dans l’Arcadie les Phénéates imitoient les Athéniens; les Cylléniens dans I’ÉIide. Dans la Béotie les Tanagréens lui faifoient auffi des folemnités. Les Crëtois pen dant les Herniées fervoient leurs efclaves comme les Romains pendant les Saturnales. On plaçoit des Hermès aux teftibules des maifons & des Temples, & Souvent on leur donnoit des couronnes que l’on avoit portées dans les feftins. Parmi les offrandes dont on faifoit hommage à ce Dieu , l’on mettoit les langues des viélimeë , comme le prouve Homère. Quant à l’origine de cet ufage, il y a deux opinions. Les uns penfent qu’Alcatkoiis, fils de Pélops, ioupçonné d’être un des auteurs de la mort deChryfippe& obligé de fuir, avoit fait rencontre d’un lion qui défoleit toutes les terres dépendantes de Mégare, & vers lequel les Rois & les habitans de cette Ville avoient déjà envoyé quelques braves ; que l’ayant combattu & mis à mort, il lui avoit arraché la langue, & l’avoit cachée dans un fac , puis étoit entré dans Mégare ; que les Envoyés de retour s’étant glorifiés d’avoir fait périr le lion , Alcaihoiis les avoit confondu; en en montrant la langue,& que le Roi, tranfporté de joie, dans un facrifice qu’il offrit en aftion de grâce, avoit fait de cette langue une dernière offrande, ce qui avoit introduit l’ufage d’offrir à Mercure les langues des vic times à la fin des façrifices. D’autres croyent que les langues des animaux immolés n’étoient offertes à Mercure que pour marquer par-là l’éloquence .de ce Dieu : ou pour prouver, comme dit Noël le Comte, que la langue doit être foumife à la raifon & à la prudence. On lui préfentoit quelquefois du miel & du lait : quelquefois on lui iminoloit des veaux & des coqs : les Égyptiens lui confacroient la cycogne, qui étoit chez eux l’animal le plus .renommé après le bœuf. Faut-il que les Gaulois nos Pères , pour honorer ce Dieu fous le nom de Thtutatès, fe foient teints du fang de leurs frères, & qu’ils n’ayent pas borné leurs offrandes à celles que faifoient, au rapport de Suidas } les Voyageurs qui lui doncoient les prémices des fruits! aaii ..t C.