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DE FLORENCE. 89 » par une chauffée ou par un folle fait avec un hoyeau ; voilà comme » Afi-j fe fer avoit tué Hallirrothius. Celui-ci, ajoute -t-on, avoit abufé m d ' Alcippe, fille de Mars; c’eft pour venger cet outrage que Mars le tua. » AV»»?, lignifie ce qui coule fortement, c’étoit une fontaine ; elle étoit m fille d’A'jxj, c’eft-à-dire , d’un lieu humide & marécageux ; Hallirothius en » avoit abufé, parce qu’ii avoit mêlé fes eaux avec elle ». En citant les diftêrens interprètes des Fables & leurs fentimens , nous ne prétendons certes pas les donner comme notre propre fyftême ( 1 ), nous n’avons jamais voulu que mettre fous les yeux de nos Lefteurs les opinions diverfes que les Fables ont enfantées , les laifl’ant maîtres de choifir à leur gré , ou même de les rejetter toutes. La diverfité des fentimens plaît à l’efprit comme plaît à l’œil la diverfité des fleurs dans un parterre , dans lequel on peut les cueillir ou les laiflèr repofer fur leurs tiges. 11 nous refte à parler maintenant de la fuperbe Statue qui repréfente Mars dans la Galerie de Florence, Cette Statue, qui étoit autrefois au Palais Pitti, eft un ouvrage rare par fa matière & par fa beauté. Elle eft de Bafalte, marbre qui a la dureté du fer, & que les Égyptiens découvrirent en Éthyopie, comme le dit Pline. Nous regrettons de ne pas connoître le fçavant Artifîe à qui l’on eft redevable de ce chef- d’œuvre. Le corps du Dieu eft d’une Stature prefque colofiale, les mufcîes en font reflentis fans fécherefle : la tête, que furmonte un cafque orné d’un Panache , a une majefté vraiment divine qui tempère la févérité de tous fes traits. Un bouclier couvre l’un des bras, tandis que l’autre femblc agiter, avec cette aifance qu’a fçu fi bien peindre Anacréon, un long javelot auquel en a fubftitué une épée dont on ne voit plus que les reftes. Planches XXXVI, XXXVII. MERCURE. Nous donnons la Statue de Mercure fous deux afpeèls, pour qu’on puifle jouir des beaux détails que l’on découvre en elle. C’eft le chef-d’œuvre d’un — ■ _ ■■— — CO Nous faifons cette réflexion au fujet du Journal de Nanci. (N®. XXVIII), dont l’Auteur s’étonne que nous ayons pu citer le fentiment de M. Guérin du Rocher fyr la guerre de Troye, quand nous avons parlé de Thèfée. Lorfque M. Guérin publiera fon ouvrage fur cette matière, il faut croire qu’il fe fera muni d’armes défenftves. Nous nous contentcrou* d'être Speèhteurs. Tome III, M