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C ) ORD. III. GENRE X. OI E. Le bec, court, arque en deffus, plat en deffous, tres epais a la bafe, dimi- nuant infenfiblement de groffeur jufqu’a ce qu’il devienne une pointe arrondie, arme d’un onglet crochu, et dentele fur les bords des deux mandibules. Les narines, ovales, placees a quelque diftance de la racine du bec. La langue, large, dentelee fur les bords, et charnue. Les doigts, trois en avant, unis par une membrane ; celui de derriere petic. ESPECE I. I/O IE DOMESTIQJJE. PI. 239. Anas Anfer. Lin. Syji. I. p. 197. L’Oie fauvage. Brif. Orn. VI. p. 265. L’oie fauvage pefe environ huit livres. Le bec eft d’un orange pale: les yeux font gris, et les paupieres jaunatres: les plumes du dos et du gros de l’aile font d’un gris brun, avec du blanc au bout de chaque plume: les couvertures des ailes, plus foncees, font bordees de blanc: les pennes de l’aile, font d’un noirmat: la poitrine, et le plumage inferieur font blanchatres, parfemes de plumes grifes: le deffous de la queue et le croupion font blancs: les plumes du milieu de la queue font d’un noir mat, et terminees de blanc; les exterieures font prefque toutes blanches: les jambes font d’un orange pale, les membranes plus foncees, les ongles noirs. La tece, le col et le bec de la femelle font un peu plus effiles que dans le male; la teinte du plumage inferieur eft auffi plus claire. Quelques-uns de ces oifeaux paffent l’annee entiere dans les marais, et y nichent. 11s pondent environ douze ceufs, des le commencement du printemps, et couvent vingt-huit jours. On prend fouvent les petits avant qu’ils aient leurs groffes plumes, et alors ils fe privent aifement. De cette efpece provient notre oie domeftique. Dans l’automne ils fe raffemblent par bandes, et le y nombre en eft bien plus grand en hiver, par l’arrivee de ceux qui nous vien- nent du nord, furcout ft la faifon a ete rigoureufe. Les oies vivent tres long- temps, et plus de quatre-vingts ans, fi Ton en croit Willughby. Voyez 1’oeuf PI. LIII.