504 DE GAUMONT. ABÉCÉDAIRE d'ARCHBOLOU1B . lance leurs faces ornées de pinacles en application ; on y voit aussi des niches comme dans le siècle précédent. Lorsqu’ils supportent des arcs-boutants et qu’ils se détachent des murs, ils sont couronnés par des clochetons qui affectent la forme octogone, et dont chaque face est surmontée près du toit d’un fronton aigu hérissé de crochets, ou par des aiguilles. Les contreforts, placés aux extrémités desédilices, au lieu d’être pa rallèles aux murs, comme on les trouve constamment au XIV". siècle et auparavant, sont souvent disposés de manière à faire face aux angles. Jamais, avant le XV e . siècle, je n’ai vu d’exemples de contreforts ainsi appliqués sur les angles, mais, à cette époque, cette disposition se rencontre fréquemment. Colonnes et pilastres. Les colonnes groupées sont pour la plupart d’une extrême finesse ; presque toujours elles sont elliptiques et non cylindriques, et la partie antérieure est coupée de manière à présenter une bande anguleuse, comme si une règle de bois était clouée du haut en bas de la colonne : il existe entre les deux tores de la base un écartement considérable qui se module en forme de doucine allongée. Bien souvent il n’y a plus de colon- nettes , elles sont remplacées par de sim ples nervures prismatiques. Les chapi teaux les plus ordinaires sont ornés de feuillages frisés disposés en deux bouquets superposés l’un à l’autre. Vers la fin du XV e . siècle et au XVI e ., il n’est pas rare de trouver absence complète de chapi teaux : alors les nervures des piliers se pro longent sans interruption jusqu’au faîte de l’édifice et ne font qu’un avec les ar ceaux ramifiés de la voûte. Sur quelques pilastres, on trouve des pinacles, des moulures d’un grand relief plus ou moins compliquées et des consoles qui devaient supporter des statues.