ÈRK ROMANB SECONDAIRE. (TISSUS.) 253 mètres de moins que la bande centrale. Elle va en s’élargissant jus qu’aux extrémités inférieures, qui ont assez d’ampleur pour que le prêtre puisse, au moment de la célébration des saints mystères, la relever sur les bras et que cependant le devant et le derrière con tinuent de retomber presque jusqu’à ses pieds. Elle n’a pas non plus la raideur de nos chasubles modernes ; mais, comme un manteau léger et soyeux, elle retombe autour du corps en plis larges et ondoyants. Son ornementation est riche, simple et gracieuse : sur un fond de soie, des filigranes d’or dessinent de gracieux compartiments, dans lesquels sont relevés, en or, alternativement deux colombes et deux lions affrontés , aux formes pures et bien arrêtées. Les compartiments sont interrompus par une bande d'environ 10 centimètres de largeur, qui descend des deux côtés de l’ouverture jusqu’au bas de la chasuble. Cet ornement sacerdotal n’a qu’un mètre 5 centimètres de hauteur. Les tissus les plus précieux, l’or, les pierreries, les broderies les plus exquises, les peintures les plus délicates furent prodiguées dans l’ornementation des chasubles. Des débris des anciennes mosaïques, les miniatures des plus anciens manuscrits et le récit des écrivains qui les ont décrites, les représentent ainsi dès les premiers siècles de l’église. L’ornement le plus saillant et le plus ordinaire de la chasuble an tique était une bande partant de l’extrémité inférieure jusqu’à l’ou verture supérieure ; là elle se di visait pour contourner celle-ci, se réunissait de nouveau et descen dait jusqu’à la partie inférieure) dorsale, ressemblant parfaitement au pallium archiépiscopal. Dom De Vert prétend même que c’était le véritable pallium ancien , qui, plus tard, fut réduit aux simples bandelettes. Dans les anciennes chasubles, c’est pour l’ordinaire sur ces bandes qu’étaient prodigués les plus précieux ornements. Le tissu que voici a été trouvé dans un tombeau présumé du XI*. siècle.