FLORENCE TOURS SEIGNEURIALES Architecture gibeline, dont les tours seigneuriales forment le trait le plus caractéristique & le plus ‘ original, n’est plus représentée à Florence que par de rares édifices. Les tours qui portaient jadis dans les airs (i) les batailles aristocratiques de leurs maîtres ont été dérasées à l’époque du triomphe des Guelfes & sont toujours demeurées depuis sous le niveau inflexible qui leur avait été imposé. — Si les couronnements ont été partout dérasés, les soubassements ont échappé à la destruction en se mêlant parmi la multitude # t bourgeoise des maisons. On les reconnaît encore dans les vieux quartiers de Florence à leurs bossages soigneusement taillés, aux anneaux de fer qui les décorent, aux corbeaux (mensole) qui soutenaient les anciennes bretèches. Romani en a désigné un nombre considérable dans ses notes sur la topographie de cette ville; j’en ai vu encore beaucoup épargnés par les démolitions piémon- paru offrir le plus d’intérêt. Le palais Spini, qui sert aujourd’hui de mairie, peut être cité comme exception au dérasement démocratique; ses arcatures du sommet, ses créneaux, sont intacts & viennent d’être soigneusement restaurés. — On a même rétabli au lieu des croisées modernes les anciennes baies cintrées. — Les auvents du bas, pl. LXII, ont disparu; nous les avons rétablis d’après la fresque de Ghirlandaio (LXIII). Ce palais, on peut le voir sur le dessin dont nous sommes en partie redevable à l’architecte, se compose de plusieurs édifices successivement réunis les uns aux autres. — Ces jonctions apparaissent même dans la façade par des lignes verticales qui interrompent les liaisons des assises. La pl. LXIII expose les détails du crénelage, la manière dont taises, & j’ai rassemblé dans la pl. LXI celles qui m’ont Place de la Trinité, à Florence. (État actuel.)