SAN-GIMIGNANO mmsmm. an-Gimignano, située dans les environs de Sienne, réserve aux archéologues des révélations plus com plètes encore que Sienne. Cette ville, assise avec ses tours sur le haut d’une colline, nous offre sur une petite échelle le tableau tout entier d’une ancienne cité toscane. Le moyen âge est là aussi vivant que l’antiquité dans les rues de Pompéi ; les églises, les palais, les maison’s, les tours, les remparts sont presque intacts; à chaque pas s’ou vrent des perspectives étranges & imprévues, qui diffèrent singulièrement de nos rues monotones. — En parcourant les détours de cette sorte de ville fossile, on est véritablement transporté au xiv e siècle, on se croit sous l’empire d’un rêve prêt à s’évanouir. Nous avons placé en tête des planches attribuées à San-Gimignano le plan général & le profil qui nous montrent cette ville toute hérissée de tours, pl. XXIV. — Après ce coup d’œil d’ensemble, nous descendons à l’étude particulière de ses édifices. — La picLTga del Duomo renferme les principaux, notamment les palais publics & les tours communales. — Le podestat demeura longtemps au pied de la Rognosa, pl. XXVII, — cette tour surnommée ainsi à cause des grognements qui semblaient sortir de son bronze, — et il ne prit qu’en pour résidence le palais du Peuple contigu à l’église. Ce dernier est le véritable hôtel de ville muni d’un beffroi, couvert d’armoiries & enfin précédé d’une ringhiera ou tribune publique du haut de laquelle se lisaient les sentences & se proclamaient les grandes nouvelles. — La majeure partie des armoiries se trouvent encastrées dans le soubassement de pierre de l’édifice ; toutefois les tables rentrantes qu’on aperçoit dans la brique des étages semblent indiquer l’existence autrefois d’écussons analogues, probablement des armes