( ?4 ) reine et d’Erasistrate, sont deux statues qui servent d’ornement ä la balustrade dans laquelle est renfermd le lit du jeune prince. On apercoit dans le fond, ä droite, les pieds d’une des deux figures qui symdtrisent avec les deux premieres. Ce tableau est dispose avec la facilite et l’abondance qui distinguent les compositions de Lairesse. II n’est ddnu6 ui de noblesse ni d’expres- sion; 1’efFet en est piquant, le coloris assez vraij mais il laisse Et d6sirer un style plus severe et un dessin plus correct. Gerard de Lairesse a traitd deux fois ce trait liisto ■ rique, et probablement de deus niauieres differentes : l’un des deux^tableaux apptntenait ä M. Van Heter6en, d’Amsterdam$ l’autre, du temps de Descamps qui le eite dans sou hisloire des peintres de i’ecole flamande, existait dans le cabinet de M. de la Boissi&re, a Paris. IVous ignorons quel est celui des deux tableaux qui a pass4 au Musde Napoleon. Nous avons donn6 dans un des volumes precedens une courte notice surGerardde Lairesse, artiste aussi recommandable sous le rapport du talent, qu’il fut digne de m6pris par sa vie crapuleuse. Aussi, devenu aveugle ä l’äge de cinquanteans, regardait-il cette afflic- tion comme une juste punition de sa conduite. Perdu pour la pratique de l’art, il put encore s’occuper de la theorie. Ses conversations , recueillies par son fils , out forme une esp£ce de traite assez volumineux sur toutes les parties de la peinturej il est orne d’un graud nombre deplanches, et a etd traduit en francais. Il ne peutqu’etre utile aux artistes , malgre ladiffusion des idees, dont quelques-unes sont plutot hypothetiques que fondees sur la raison et le gout.