( i>9 ) Planche cinquante-neuvieme, soixantieme. —•LeBanquet de Simon le Lepreux; Tableau de Paul Veronese. Parmi les tableaux; qui ont le plus contribuö a la reputation de Paul V6ronäse, il y en a quatre qu’il peignit en divers temps, et oü il a repr£sent6 des ban- quets d’une disposition magnifique et extraordinaire. Celui dont nous donnonsici l’esquisse,futle deuxieme; il le fit a Saint-S£bastien , en 1570, et il ne le cede en m6rite qu’au fameux tableau des Noces de Cana, le premier et incomparablement le plus beau des quatre. Ils ont tous ä-peu-prfes la meme dimension, au moins 5o pieds. Le tableau' qui fait le sujet de cet article, est du genre de ceux que l’on nomme d'apparat, et n’ofTre pas une composition susceptible d’analyse. Le banquet est dispos6 sur deux tables s6par6es et plac^es sur une terrasse orn6e, decbaque cot6, d’une riche architec- turej les tables sont entour^es de convives. Notre- Seigneur est assis ä celle qui est ä gauche. Devant Iui ^ est le xnaitre de la maison •, ä ses pieds est la Made- laine qui vient d’y repandre des parfnms , et les essuie avec ses cbeveux.