( 58 ) dans l’espace adrien. La pensde est dlevde, les carac- teres ont de la noblesse , et l’ensemble a du mouve- ment. On y ttouve des tetes d’une belle expression, sur-tout dans les anges qui se trouvent au milieu des diffdrens groupes. Si ces figures dtaient de la meme proportion que celles du fameux Jugement dernier de Michel-Ange, le tableau de Jean Cousin surpasserait en dtendue le chef-d’oeuvre de ce grand maitre, mais eiles ne paraissent pas avoir plus de 12 ou i5 pouces. Non-seulement le dessin en est Correct et dans un style qui rappelle le grandiose de l’dcole florentine, mais encore le coloris offre beaucoup de finesse , de suavitd et de simplicitd. Les ombres en sont transpa rentes et ldgeres; l’exdcution en est gracieuseet facile, et paraitrait beaucoup plus ferme, si lenetoiement du tableau n’avait sensiblement allerd en plusieurs en- droits la fraicheur et la legeretd de la touche. Nous ne connaissons d’autre gravure dece morceau que celle qui a dte faite en douze feuilles, par P. de Jode , flamand. L’estampe est d’une grandeur ddme- surde , qui ne le cede gueres a celle du tableau, et par cette raison ne peilt etre placde convenablement ni sous verre ni dans un portefeuille. Le simple trait que nous offrons ici de cette composition cdlebre, en donne une idde tres-satisfaisante.