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A MESSIEURS Messieurs , En vous dédiant mon Traité de Construction a lusage des batiments civils, industriels et militaires, j’ai voulu le soumettre à l’examen d’un jury éclairé et compétent, dont le jugement impartial sera pour moi de la plus grande importance, soit que cet ouvrage obtienne son approbation, soit qu’il fasse naître des divergences d’opinion qui tourneront toujours au prolit de l’art. La marche que j’ai suivie paraîtra convenable, je l’espère: ainsi, à mon avis, c’était par une énumération méthodique de faits et d’expériences, plus que par des raisonnements, que je pouvais clairement développer les nombreuses applications d’un mode de construction connu des anciens, et que tous mes efforts ont tenté de rajeunir. Les nombreuses recherches auxquelles je me suis livré m’ont toutes prouvé que cette méthode avait à peine trouvé place dans les divers traités de construction, et que les auteurs qui en ont parlé n’ont fait qu’effleurer ce sujet, ou ne font traité que d’une manière extrêmement succincte. Rondelet lui-même, dont l’excellent ouvrage fait autorité pour les travaux de toute nature, en raison du développement qu’il a donné aux diverses branches de la construction , n’a consacré que quelques lignes à cette partie, selon moi si importante: encore n’a-t-il pas déterminé la résistance des Poteries considérées, soit isolément, soit à letat de surface, provenant de leur juxta-position. Dans cet état de choses, j’ai pensé que ce serait rendre service aux personnes qui se livrent à la construc tion, que de combler cette lacune par le rapprochement de documents authentiques et d’épreuves con sciencieuses, fruits de longues observations et d’expériences réitérées. Cet ouvrage traitera de \emploi des Poteries, soit isolément, soit combinées avec le Fer, dans la construction des voûtes, planchers, murs de refend, combles, etc.; et toujours les données qui m’ont