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j- (ffffA-4 AiV_VX\V *) qués aux points affaiblis de l’édifice à l’aide des voûtes extérieures en Fer et Poteries qui recouvrent les cor ridors de dégagement et qui butent sur les murs prin cipaux pour en augmenter la résistance. Le profil de ce comble est une portion de cercle; l’arc qui la décrit est sous-tendu par une corde ou ti rant simple à talons, placé sur le sommet des murs; à 3 mètres 30 cent, en contre-bas, existe une ferme com posée d’un entrait et un arbalétrier, à laquelle sont fixées trois aiguilles pendantes qui tendent l’arc exté rieur; cette ferme est soulagée par deux arcs de dé charge qui butent du pied sur les repos des éperons verticaux. Un second arc, plus fermé que le premier, butant également sur deux autres repos des mêmes éperons, se rattache à lui par une infinité de fretleset le maintient dans sa courbure. Enfin, deux décharges ou jambes de force, qui ont également pourpoints d’appui les parties saillantes des éperons, contre-butent l’arc extérieur aux points de suspension de deux des aiguilles pendantes en se re liant, dans leur trajet, par des frettes et des brides de diverses longueurs aux différentes pièces qui compo sent l’ensemble de la ferme; elles sont soutenues, dans un des points de leur portée, par deux contre fiches inclinées de manière à former avec elles deux croix de Saint-André, et à leur point de butée contre le grand arc par deux autres contrefiches à peu près parallèles aux premières. Ces quatre dernières pièces sont frettées à leur partie supérieure avec les deux grands arcs, et à leur extrémité inférieure sur le tirant simple. Les entretoises qui réunissent les fermes sont croisées à leur tour par de petites tringles ; elles for ment des encadremens qui sont remplis en Poteries enduites d’une couche de plâtre sur laquelle sont clouées les ardoises. Quant à la partie milieu, elle est recouverte de feuilles de cuivre et entourée d’une ba lustrade : vers le milieu de cette espèce de terrasse, dont la surface est arrondie puisqu’elle participe du cintre des fermes, s’élève une tourelle à laquelle on arrive par un escalier extérieur et qui sert de venti lateur. Quelques années avant la construction du Théâtre Français, en 1779, M. Brébillon avait établi en Fer et Poteries le comble brisé à quatre égouts du grand salon carré du Musée, qui, à l’intérieur, a la forme de deux voûtes ogiviques qui se pénètrent, percées à leur som met d’un jour carré. C’est l'exemple le plus ancien de construction en Fer et Poteries qui soit encore existant à Paris. Le comble des archives de la Cour des Comptes (représenté pl. 32) aurait pu trouver sa place parmi ceux à surface plane; car, à l’extérieur, son ensemble présente la forme d’un comble en pavillon dont la par tie tronquée est surmontée, à chacune de ses extrémi tés, d’un pavillon ou lanterne joignant la croupe, et au milieu, d’un petit comble à deux égouts qui déver sent leurs eaux sur les longs-pans auxquels ils sont parallèles ; mais dans sa structure intérieure, il serap- ’ proche des combles cintrés, puisqu’il se compose principalement d’armatures courbes, disposées à la vérité de manière à donner, par leur assemblage avec des pièces droites, des surfaces planes extérieurement. L’agencement de la charpente de ce comble, dû au talent de M. Lucien Van-Cléemputte, est une innova tion toute récente dans l’art delà construction en Fer, et qui n’a aucun point de ressemblance avec tout ce qui a été exécuté jusqu’à présent. L’architecte, dans la combinaison de la fonte avec le fer pour les assemblages, a trouvé moyen d’en faire un objet de décoration, en en calculant d’ailleurs l’emploi suivant les données de résistance qui lui sont propres. On lui devra cet immense service d’avoir, pour ainsi dire, acclimaté dans notre pays l’usage de la fonte généralement trop peu adopté, et dont on se sert jour nellement avec tant d’avantage en Angleterre pour les constructions de tout genre. Le projet de M. L. Van-Cléemputte, soumis avant son exécution aux lumières et à l’approbation du con seil des bâtimens civils, est destiné à produire les résul tats les plus avantageux ; il signale le parti qu’on peut tirer de l’emploi des boîtes, sabots et supports en fonte, comme moyens de raccordement dans les assem blages; il constate en même temps l’économie que son adoption doit apporter dans la main-d’œuvre et par conséquent dans la dépense. I ne part d’éloges doit aussi revenir à M. Fauconnier, entrepreneur de serrurerie, chargé de l’exécution de ce comble : la précision d’ajustement des pièces qui le composent fait honneur à ce praticien et met au grand jour les perfectionnemens qui se sont introduits dans cette branche importante de l’art de bâtir. Ainsi, tou tes les armatures principales, arbalétriers, tringles d’écartement, aiguilles de suspension, toutes celles enfin qui sont soumises à un effort de traction sont en fer; les pièces accessoires, telles que supports, sabots, boîtes, etc., sont en fonte. Le plan du comble est un parallélogramme rectan gulaire de 21 mètres environ de longueur sur 11 mè tres de largeur. Il se compose de quatre grands arba létriers en plein cintre A, retenus par une tringle d’é cartement M que soutiennent deux aiguilles pendantes O [voyez fig. I); ces arbalétriers sont placés transver salement dans le plan des aiguilles pendantes BB’ (fig. 11) et sont encastrés dans les murs de long-pan, soutenus par des tiges qui sont elles-mêmes fixées à écrou sur des supports enchâssés aussi dans les murs. Une première boîte ou rosace F (fig. I), composée de deux parties appliquées de chaque côté de l’arbalétrier et réunies par des boulons à écrous, reçoit la butée d’un arc ou arbalétrier de croupe G (fig. II)et qui se voit en coupe fig. I; à cet arbalétrier est opposé un arc surbaissé H, puis à celui-ci un autre arc surbaissé I, placé de l’autre côté du grand arbalétrier B’. On conçoit que si la fig. II, qui ne donne que la moitié de lacoupe longitudinale, était complète, un troisième arc surbaissé serait représenté, auquel viendrait faire équi- 14