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de cette espèce, et par l’élégance et par la hardiesse; les murs qui la supportent ont 6 mètres 50 cent, de hauteur; ils sont percés de croisées cintrées, dissémi nées sur une longueur de 40 mètres. Les fermes qui composent ce comble ont une enver gure de près de 18 mètres; chacune d’elles n’est, à proprement parler, formée que de trois pièces princi pales, dont les deux extrêmes, qui donnent lerempant, ont la forme d’un triangle à jour, et celle du milieu la forme d’un parallélogramme rectangulaire également à jour. Aussi le comble résultant de leur réunion peut- il être rangé dans la catégorie des combles brisés. Ces trois pièces se rajustent par des boulons et des écrous qui sont comme autant d’ornemens accessoires. Toutes ces fermes évidées en anneaux disposés côte à côte, et réunies par des entretoises donnent k l’ensemble du comble une apparence de légèreté que semble exclure la nature même de la matière dont il est formé et qui rappelle un des beaux ponts de la capitale, celui du Carrousel, que nous devons au talent et à l’expérience de l’un de nos plus savans ingénieurs, M. Polonceau. Le comble est surmonté, aux points d’assemblage des fermes, de deux balustrades ou grilles à jour, qui servent à éclairer latéralement les magasins et k aug menter la quantité de lumière qui pénètre par les peti tes croisées cintrées ; elles sont réunies transversale ment par de petites fermes surbaissées évidées comme les grandes fermes de comble et disposées k plomb de celles-ci : elles sont destinées à supporter les feuilles de tôle qui abritent celte partie ainsi que les deux versans. Combles à quatre égouts- Les combles à croupe ne sont qu’une modification de ceux à deux égouts. L’ajustement des arêtiers dépend de la force et de l’inclinaison des fermes de long pan ; quelquefois ils sont soutenus sur leur longueur par une ferme dépendant du plancher; mais le plus ordi nairement ils butent sur les fermes de combles, surtout quand celles-ci sont fortement établies, sans point d’appui intermédiaire. Le comble qui va nous servir d’exemple est construit au Palais-Royal, au dessus d’une des grandes salles de réception [voyez flg. I, pl. 26). Le plan représente par tie du comble 'et partie du plancher sur lequel s’ap puient les fermes du comble. Une série de fermes très peu exhaussées (voyez k l’élévation) reçoivent, en en- fourchement, le pied des arbalétriers qui font le rein- pant du comble. La croupe n’est en quelque sorte qu’un raccordement au comble principal ; dans cet exemple, il est exécuté fort simplement : deux arbalétriers partant des deux angles du batiment, se recourbent, k leur extrémité supérieure, suivant la direction de la ferme A [voyez au plan ) pour se fixer k plat joint par des boulons sur lecôté ou champ de cette ferme. Le chevron de croupe, ancré dans le muret supporté du pied par une petite ferme CG (voyez le détail C) qui dépend du dernier plancher, se rattache également k. la J'erme A entre les deux arêtiers. Quant aux empalions de croupe et de long pan, ils sont, k leur partie inférieure, fixés k scellement dans le mur et coudés', k leur extrémité su périeure, selon l’inclinaison des arêtiers auxquels ils sont boulonnés ; ils sont espacés, les uns des autres, de 1 mètre a 1 mètre 50 cent., et recoupés par des entretoises de manière k donner des parallélogrammes assez peu étendus ; ceux-ci sont remplis en Poteries de 0,11 cent, de hauteur sur 0,08 cent, de diamètre recou vertes d’une chappe en plâtre sur laquelle est clouée l’ardoise. Le comble de l’attique du palais des Beaux-Arts, élevé sur les dessins de M. Félix Duban, et dont la planche 24 donne plusieurs détails, appartient aux combles k croupe ; il est interrompu sur sa longueur par une partie saillante surmontée d’une portion de comble également k croupe qui pénètre le premier. 11 se compose de 12 fermes principales espacées de 4 mètres dans les parties extrêmes et de 3 mètres seu lement dans la partie milieu; lafig. IIreprésente l’une de ces fermes ainsi construites : deux arbalétriers, butant sur le faîtage qui règne sur toute la longueur de l’attique, reposent du pied sur les murs de face sur lesquels ils sont arrêtés par des ancres verticales. Leur flexion est retenue par un entrait qui les enclave en enfourchement vers le milieu de leur trajet et qui est lui-même relié, dans sa partie milieu, aux arbalétriers, Il par deux liens. Pour en renforcer encore la réunion, ’ on a fixé, en dessous des pièces principales, au moyen de petites brides k boulons, une plate-bande ou dou blure qui suit tous les contours de leur assemblage ; elle est recourbée, k chaque extrémité, en double coude, et terminée par un œil dans lequel passe l’ancre qui rattache chaque arbalétrier aux murs de face. C’est la partie de cette doublure appliquée au dessous de l’entrait que traversent les extrémités taraudées des embrassures qui tiennent celui-ci suspendu aux arbalé triers : deux écrous qui se vissent en dessous de la plate-bande assujétissent invariablement toutes les par ties de la ferme. L’intervalle d’une ferme k l’autre est divisé en deux parties égales par une ferme légère ( voyez fig. I ), com posée de deux empanons, dont les liens se rattachent k un sous-failage fixé k pale aux entraits des grandes fermes (voyez le détail, fig. II). En dessus du sous-l’aî- tage, et de chaque côté de l’entrait, est boulonnée une décharge qui bute, de son extrémité supérieure, au point de rencontre du faîtage et des empanons. Cette succession de pièces, inclinées en sens contraire, éta blit le lien commun de toutes les fermes entre elles. Sur chaque versant existe un cours de pannes, terminées par une double pâte, qui est fixée, de même que les sous-faîtages, k boulons et écrous sur le coté des entraits, et. comme on le voit, fig. II, k la coupe et au détail ; elles préviennent le louettement des chevrons, assez rapprochés les uns des autres