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<(«£«< 42 CHAPITRE VII DES COMBLES. 9 On désigne sous le nom de comble la partie qui sur monte les maisons et édifices et les abrite contre les intempéries. De toutes les parties qui composent un bâtiment, aucune, assurément, ne réclame à un plus haut degré l’attention des constructeurs. Destiné à servir d’abri aux habitations, le comble doit être lui-même inacces sible à la pluie, au froid, à la chaleur; incessamment exposé à toutes les variations atmosphériques, il faut non seulement qu’il en préserve les bâtimens, mais encore qu’il ne se laisse pas pénétrer par elles et n’en subisse pas les influences. Les combles en bois remplissent-ils ces conditions, je ne dis pas d’une manière absolue, mais même par tiellement ? Sont-ils impénétrables à la chaleur? Ne souffrent-ils en rien de l’état humide de l’atmosphère? Au contraire, de tous les matériaux employés dans la construction, aucun ne possède une propriété hy grométrique plus grande que le bois, aucun ne se ressent davantage de l’action de la chaleur. Qu’en j résulte-t-il ? Par .cette disposition de mobilité naturelle, les bois, tantôt se gonflent, tantôt se resserrent; leurs assemblages se séparent, ce qui se manifeste par des craquemens souvent très marqués. Les combles, ainsi formés, sont dans une alternative continuelle de ten sion et de relâchement qui produisent des oscillations préjudiciables à la solidité des constructions. Ce n’est donc pas sans raison qu’un grand nombre de constructeurs ont été conduits à faire usage, pour les combles, comme pour les autres parties des bâti mens, de matériaux qui ne se ressentent pas autant des influences extérieures, et qui ne peuvent devenir une cause de détérioration pour les édifices. Aussi voyons- nous chaque jour se propager de plus en plus l’emploi du Fer, soit seul, soit combiné avec les Poteries. Ce n’est pas que le fer soit entièrement insensible, si l’on peut s’exprimer ainsi, à l’action de la chaleur, mais cette sensibilité ne peut être comparée à celle du bois, et les inconvéniens qu’elle produit ne sont pas, à beaucoup près, aussi graves. Les avaries et les dommages occasionés par les combles en bois n’ont pas été les seules causes déter minantes de la substitution des autres matériaux. Les nombreux incendies qui se sont succédé à Paris, la destruction de plusieurs bazars, théâtres et propriétés particulières, ont fait sentir la nécessité de diminuer le plus possible les chances de ruine que cet horrible fléau fait continuellement craindre. Les combles en Fer et Poteries, ou en Fer seulement, selon la destination des bâtimens qu’ils abritent, sont donc en harmonie avec les autres parties incombusti bles des maisons et édifices qu’ils mettent encore hors d’atteinte de la foudre. Ils peuvent être établis selon les dimensions les plus étendues, ce qu’on ne peut faire pour les combles en bois qu’en surchargeant considé rablement les murs. L’humidité n’altère nullement le fer si l’on a soin de le revêtir d’une couche de minium. Si le fer est conducteur de la chaleur ( admettons qu’ils soient l’un et l’a,utre en contact direct), il ne la conserve pas. Ainsi, en supposant qu’il ait été traversé par elle, il y aura déperdition de cette chaleur presque immédiatement; elle ne se concentrera pas dans les parties recouvertes par le fer. Dès que les rayons du soleil auront cessé de frapper les surfaces métalliques, il y aura transmission au dehors de la chaleur ren fermée. Nous voici donc amenés à spécifier dans quel cas il faudra faire usage du Fer seul, dans quel cas il devra être combiné avec les Poteries. On pourra construire en Fer, sans Poteries, les abris des hangars, des magasins, de certaines usines ou fa briques qui n’ont rien à redouter de la chaleur, les toitures des maisons dont les étages supérieurs ne sont pas habités, les combles des marchés qui d’ordinaire sont disposés avec courans d’air, ceux des édifices pu blics dont les parties hautes sont sans emploi, ou qui ne recèlent que des objets inaltérables par la chaleur, les combles des églises, etc., etc. Quant aux combles des maisons habitées jusqu’aux