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les détails, fig. Il ), terminés à chaque extrémité * par une boucle à laquelle correspond un œil pra tiqué dans la chaîne, et que traverse une ancre verticale. L'écartement des murs se trouve ainsi for tement maintenu de distance en distance, et préci sément dans les parties sur lesquelles s’exerce tout l’effort du plancher. De même que dans le système proposé pour les planchers d’hôpitaux et hospices, les Poteries sont placées sur un cintre légèrement courbé ( voyez la coupe, fig. III), et disposées également par rangées concentriques ( voyez le plan, fig. IV), avec cette différence, que la première rangée, formant ar ceau de décharge, et qui vient buter sur les extré mités des tirans, n’est point encadrée par un arc en fer; elle se maintient d’elle-même; seulement, vers le point de rencontre des arceaux de décharge et du mur, on a placé un contrefort en brique B, destiné à présenter un point d’appui plus large à la poussée des Poteries. L’espace vide A n’a été rempli qu’après le gonflement du plâtre. Quant à la partie milieu de la terrasse, et qui cor respond à la porte d’entrée principale, elle est tra versée par des tirans simples retenus par des ancres à la grande chaîne d’embrasse ; les intervalles de 1 un a l’autre sont bandés en Poteries, mais sans arceaux de décharge ; et cependant cette partie du plancher est la plus chargée proportionnelle ment , car elle supporte tout le poids de la barraque de l’horloge, et, de plus, elle est recouverte d’une <> couche de béton plus épaisse que celle qui garnit le reste du plancher, puisque c’est le point culminant de la terrasse disposée en dos d’âne pour l’écoule ment des eaux. Cette terrasse étant le premier essai exécuté en ce genre, M. Gréban a voulu la soumettre à une épreuve qui en assurât toute la résistance; en conséquence, il a fait charger l’une des parties du plancher ( celle marquée R au plan), dont la surface est de 14 à 15 mètres, d’une masse de pierre de 6,000 kilog. Au cun affaissement ou désunion n’est résulté de cette épreuve, bien qu’alors le temps fût très pluvieux, et par conséquent peu favorable à la consolidation du plancher. Après cette expérience, on a recouvert les Poteries d’une chappe en béton et d’un enduit de mortier hy draulique qui a servi de lit à une couche d’asphalte de Seyssel mêlée de silex. Cette matière, dont l’emploi est chaque jour plus répandu pour différens usages , est destinée a devenir le complément des construc tions en Poteries pour tous les planchers de terrasse. La quantité de fer employé à la construction de ce plancher était assez restreinte relativement à sa grande surface. Les chaînes et tirans ont 0,055 millim. de largeur et 0,015 millim. d’épaisseur; les ancres sont en fer carré de 0,04 cent. Quant aux poids, les détails suivant les feront connaître : 1» 12 tirans doubles • 1,666 kilog. 2° 5 tirans simples 164 3° 24 ancres pour tirans doubles 224 4° 10 ancres pour tirans simples 64 5° Chaînes des murs de face et de re fend et leurs ancres 1,015 6° Cercle d’arrivée de l’escalier 54 Total pour la surface de 232 mètres. 3,187 kilog. ou 13 kilog. 73 cent, par mètre carré. Si l’on déduit le poids du cercle d’arrivée et celui de la chaîne, qui sont évalués 1,069 kilog., il ne res tera pour les tirans et les ancres que 2,118 kilog. ou 9 kilog. 12 cent, par mètre carré. La partie milieu, qui se trouve entre les murs de refend, occupant un espace plus circonscrit, n’a né cessité que des tirans simples ; aussi, pour cette par tie , le poids du fer, par mètre carré, se réduit à 8 kilog. 72 cent. Voici un exemple de résistance de planchers de ter rasse, pour lesquels cependant on n’a pas eu recours à une grande complication d’armatures. Ces planchers existent au palais de la Chambre des Députés, au des sus du salon du Roi et de la salle des conférences: ils sont l’un et l’autre carrés, et ont 10 mètres de côté {voyez fig. III et IV, pl, 5). L’emplacement des trumeaux a déterminé la position des fermes, qui, pour la surface entière de chaque plancher, sont au nombre de six. Sur chacun des trumeaux milieu on a placé deux fermes, espacées l’une de l’autre de 0,65 cent., et engagées, parleur extrémité opposée, dans un mur. Les deux autres reposent sur les écoinsons. La surface totale se trouve ainsi divisée en trois tra vées principales, subdivisées, par des entretoises, en petits compartimens, qui sont garnis en Poteries de petite dimension 0,21 cent, de hauteur sur 0,08 cent, de diamètre. La superficie de cette espèce de plateau est chargée d’un massif en plâtre et plâtras à deux pentes, qui, au point de rencontre, n’a pas moins de 0,40 cent, d’épaisseur. En contre-bas, les planchers résistent au poids des soffites , aussi en Poteries, qui encadrent les caissons, et qui y sont suspendues par des étriers en fer. D’un autre côté, l’unité de contexture qui leur serait néces saire, est grandement affaiblie par le vide que laisse une lanterne de 2 mètres de diamètre pratiquée dans leur milieu. Malgré toutes ces causes qui tendaientà en diminuer la solidité, ils ont résisté à la surcharge ex traordinaire à laquelle ils se sont trouvés soumis acci dentellement ; voici à quelle occasion : Pendant le cours des réparations de la salle, di verses circonstances obligèrent l'architecte à ériger les deux grands murs d’encaissement que l’on voit actuellement de la cour d'honneur, à droite et à gauche du grand porche. Il fallut, de toute néces sité, s’établir sur les terrasses mêmes, non encore recouvertes des feuilles de cuivre qui les abritent aujourd’hui, pour construire ces deux grands murs.