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<(CSG£g< 24 >3BBBB)> / CHAPITRE IV. DES PLANCHERS EN GÉNÉRAL . ET DES PARTIES QUI S’Y RATTACHENT. Les planchers, dans l’acception ordinaire du mot sont des constructions en charpente et maçonnerie qui séparent les étages d’un bâtiment. M. Quatremère de Quincy donne, sur la fausse appel lation des planchers, quelques observations qu’il ne me semble pas hors de propos de reproduire. «Plancher. — Un plancher est un bâtis ou assem- « blage de solives qui sépare les étages d’une maison ; « cependant, l’usage qui se joue de l’étymologie et « de la formation des mots, emploie le mot plancher à « signifier l’aire d’un rez-de-chaussée, aussi bien que « celle d’un étage voûté ou porté sur des solives. Il y a « plus, on emploie indistinctement aussi lemot plancher « pour synonyme de plafond. Pour éviter cette confu- « sion , il aurait été convenable de se servir du mot « area (aire ) qui désigne tout sol de niveau, soit à rez- « de-chaussée, soit sur voûte, soit sur solives. « Le mot plancher nous apprend qu’originairement « les aires que l’on appelait ainsi, étaient formées et « recouvertes de planches. Cet usage est encore géné- Â « ral dans bien des pays où le bois fait seul les frais » de cette partie delà construction des maisons. «Cependant, les étages dont les planchers ne sont « formés que de solives et de planches, s’ils ont l’avan- « tage’de l’économie et de la légèreté, ont aussi l’in- « convénient d'être incommodes à ceux qui habitent les « logemens inférieurs, à cause du bruit que font les « habitans des étages supérieurs. Aussi, là où est établi « l’usage de ces planchers (comme en Angleterre), on « est obligé d’étendre des tapis qui amortissent le « bruit. « Les planchers se construisent de différentes ma- « nières, selon que les maisons elles-mêmes sont desti- « nées à recevoir dans leur hauteur et le nombre de « leurs étages, plus ou moins de solidité (1). » On donne aux planchers différens noms, selon la diversité de leurs formes ou de leur construction. (1) Encyclopédie de l'Architecture, T. 2; Initiales PL. On appelle planchers droits, ceux dont le. plan supé rieur etfinférieur sont de niveau ; Planchers douellés, ceux dont la surface inférieure présente une portion de courbe très alongée et de très peu de flèche ; Enfin, planchers cintrés, ceux dont le plan supérieur est de niveau, et dont le plan inférieur est une partie plane rachetée par deux parties courbes. Les planchers en Poteries , considérés sous le rap port de la résistance'et de la complication de leur con texture , se divisent en trois classes , savoir : les plan chers faibles, les planchers ordinaires ou de force moyenne , et les planchers résistons ou de première force. On peut y ajouter une quatrième espèce, dont la force ou résistance peut varier à l’infini, et qui est tout-à-fait distincte des trois autres, c’est celle des planchers de terrasse. Je vais traiter successivement chacune de ces quatre sortes de planchers, et j’en ferai ressortir les avantages respectifs sur leurs correspondans en charpente. PREMIÈRE SECTION DES PLANCHERS FAIBLES. Les planchers faibles ou faux planchers sont, dans l’état actuel de la construction, établis en charpente très mince ou seulement en menuiserie. Ils servent le plus ordinairement à subdiviser un étage en deux par ties, souvent à soutenir de petits logemens qui sont comme suspendus, et auxquels on donne le nom de soupente. Quelle que soit la destination de ces habita tions , elles sont toujours mal saines , dépourvues de courant d’air ; celui qu’on y respire est promptement vicié, ne s’y renouvelant que difficilement. Sous ce point de vue, ces subdivisions devraient être rejetées par les constructeurs; cependant, comme elles sont quelquefois de nécessité absolue, surtout dans les mai sons particulières dans lesquelles on veut profiter du