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< cesser l /( percer la Poterie au sommet, car si l'on pratiquait d’a bord l’une des deux autres ouvertures, il arriverait qu’au moment où l’on ferait le trou supérieur, l’air contenu dans la Poterie s’échappant aussitôt par l’autre ouverture, et ne faisant plus équilibre à l’air extérieur, le sommet tout entier de la Poterie s’affais serait par l’effet de la pression de ce dernier. Les Poteries ont ordinairement la forme d’un cône tronqué (voyez fig. II, pl. 2), mais très peu mar qué, à côtés presque parallèles; je dis Ordinairement, car pour la construction des cloisons, par exemple, on leur donne la forme d’un cylindre extrêmement court (5 à 6 centim. de hauteur sur 13 à 14 centim. de diamètre) (voyez A, fig. I, pl. 21). Comme on le voit par la fig. I, pl. 2 , le régulateur sert à déterminer et la hauteur et le diamètre supé rieur de la Poterie: quant au diamètre inférieur, un peu plus grand que le supérieur, il se fait en quelque sorte à vue d’œil, et il est rare qu’il varie d’une Poterie à l’autre de plus d’une ligne, quand l’ouvrier est tant soit peu expérimenté. S’il était important d’obtenir une dimension exactement identique, on emploîrait l’instrument appelé jigadou R, qui n’est autre chose qu’un morceau de bois échanCré, dont l’entaille , ap pliquée horizontalement sur le champ de la girelle ( la main de l’ouvrier demeurant fixe), enlèverait tout ce qui serait sur son chemin et donnerait par conséquent aux Poteries un diamètre inférieur toujours uniforme. RESSUAGE. Au fur et à mesure de la fabrication, les Poteries sont placées sur des rayons ou tablettes disposées en étage dans les pièces appelées chambres chaudes, et qui sont entretenues dans une température douce à peu près constante à raison de leur voisinage des fours. Pour profiter autant que possible de la place, on rap proche les Poteries les unes des autres, mais on les espace assez cependant pour que l’air puisse librement circuler, et on les laisse se ressuyer et se raffermir avant de les soumettre à l’action du feu. Dans les temps secs huit à dix jours suffisent, c’est- à-dire que, s’il y a urgence, on peut au bout de ce temps les mettre au four sans inconvénient; mais, à part cela, on ne risque rien à les laisser bien sécher; on peut même les conserver indéfiniment dans l’état de séche resse : ainsi, on peut les fabriquer pendant l’été et les faire cuire pendant l’hiver ; seulement il faut éviter de les exposer au grand air, afin de les préserver des ger çures et des crevasses qui en altéreraient la qualité. COUPE ET BATTAGE. Quand les Poteries sont suffisamment ressuyées et qu’elles ont acquis une solidité bien compacte, on donne à la partie inférieure une nouvelle façon qui en change tout-à-fait la disposition : on applique sur la base un petit, plateau en tôle, carré, à petits pans cou pés X, et l’on coupe avec le couteau ou serpette Y * toute la partie de la base qui dépasse le plateau; en suite, avec le battoir ou batte Y, espèce de planchette terminée par un manche, et dont la surface est canne lée, on frappe en le tenant dans la main chacun des pans coupés de la poterie, afin d’y imprimer de petits sillons comme sur le reste de sa surface. C’est alors que la Poterie présente, ainsi qu’on le voit dans la coupe (fig. II), quatre pans perpendiculaires à la base et de 3 à 4 cent, de hauteur. Ces pans ont pour objet de faciliter le rapprochement des Poteries dans la construction et de diminuer la quantité du plâtre. CONSTRUCTION ET DISPOSITION DES FOURS. Les fours les plus convenablement disposés présen tent, en plan, la figure d’un trapèze terminé par un demi-cercle ( voyez fig. III, pl. 2) et, en coupe , celle d’une voûte elliptique adossée à une cloison ou lan guette de cheminée {voyez fig. IV). La partie cintrée est occupée par une grille à jour G, sur laquelle on place le combustible, que l’on introduit par une petite porte R. Au dessous de la grille est un espace vide destiné à augmenter le courant d’air. L’aire ou âtre du four, réservé au placement des Poteries, n’est autre chose qü’un massif en maçonnerie recouvert d’un carrelage. La cloison du fond, ou languette, est percée à sa base d’une suite de ventouses Y Y Y. Toute la voûte et les flancs du four sont construits en petits carreaux très (t minces, 2 à 3 cent, au plus d’épaisseur, et 0,16 cent, de côté, posés de champ. Ces matériaux, de petites dimensions, sont choisis de préférence, étant moins sujets à être brisés ou réduits par l’intensité d’un feu extrêmement vif et d’assez longue durée. Le chargement du four s’opère par une porte P, disposée sur l’un dé ses flancs et que l’on rebouche hermétique ment en en remplissant le vide de briques liées avec de la glaise, qui tient lieu de mortier. Comme la trop grande proximité du feu pourrait faire casser ou pour le moins fendre les Poteries, si elles étaient en contact immédiat avec le foyer, on commence par élever sur le bord de la grille G une espèce de mur en briques ordinaires non cuites, qui n’ont rien à redouter de la trop grande élévation de la température, et l’on dispose ensuite à l’abri de ce rem part les Poteries les unes au dessus des autres, en les entrecoupant comme l’indique la fig. IV. D’après la disposition du four, telle qu’elle vient d’être décrite, il est évidentque toutesles Poteries sont soumises à un même degré de température, puisque la chaleur chassée par l’air extérieur de bas en haut, c’est-à-dire vers le sommet de la voûte, est obligée de redescendre et de traverser toutes les rangées de Pote ries pour s’échapper parles petites ventouses VV et prendre enfin la direction indiquée par les flèches, %• IV. Si par hasard la chaleur du four était trop grande, on la tempérerait à l’aide de la soupape S placée sur le sommet de la voûte. Cette soupape est faite aussi pour