Volltext Seite (XML)
Dans cet état de choses, j’ai pense que ce serait rendre service aux personnes qui se livrent à la construc tion, que de combler cette lacune par le rapprochement de documens authentiques et d’épreuves con sciencieuses, fruit de longues observations et d’expériences réitérées. Cet ouvrage traitera de l’emploi des Poteries, soit isolément, soit combinées avec le Fer, dans la construction des voûtes, planchers, murs de refend, combles, etc.; et toujours les données qui m’ont servi de point de départ, et qui reposent toutes sur la pratique ainsi que sur les principes invariables de la statique, viendront à l’appui de mes démonstrations, présentées dans les termes les plus simples. Les personnes qui s’adonnent spécialement à l’art de bâtir pourront donc facilement reconnaître la vérité de mes propositions ; d’un autre côté, ce Traité sera d’une incontestable utilité aux propriétaires, dont la plupart font aujourd’hui de la construction un objet de distraction et même de plaisir. Ils pourront facilement se convaincre, par la lecture des nombreux détails qui s’y trouvent renfermés, de l’immense avantage qui doit résulter pour les constructions, de l’emploi des poteries, et sous le rapport de la solidité, et sous celui de la durée; je ne doute donc pas qu’ils ne s’empressent de le substituer, soit dans les réparations partielles, soit dans les constructions nouvelles, aux divers modes employés jusqu’à ce jour. Quant au Recueil de machines qui fait suite au Traité de construction, et qui a pour but d’exposer les différentes améliorations qui ont été introduites dans la combinaison des agens mécaniques, mes collègues me sauront gré, je pense, de l’avoir adjoint à ce Traité, et d’avoir ainsi réuni, dans un même recueil, les moteurs le plus en usage dans les diverses phases de la construction. Les perfectionnemens que, dans la pratique, ils jugeront nécessaire d’y apporter, feront naître en eux l’idée de s’occuper plus posi tivement de cette branche si importante des arts mécaniques, et de ne plus abandonner exclusivement aux constructeurs de machines le soin de combiner les divers systèmes de puissance ou d’augmentation de vitesse qu’ils sont chaque jour appelés à mettre en œuvre. Aux architectes, en effet, appartient essentielle ment de créer, selon les besoins et les circonstances, des moyens ingénieux et expéditifs de construction qui ont l’avantage d’accélérer la main-d’œuvre, et qui donnent de la sécurité aux ouvriers en les mettant à l’abri de nombreux accidens. Si cet ouvrage, Messieurs, obtient votre faveur, je serai dignement récompensé de mes efforts, et je m’estimerai heureux d’avoir pu ajouter quelques lumières à un genre de construction, qui sera, j’aime à le croire, de plus en plus goûté des gens de l’art. car» o-