pendule avec candélabres, style Renaissance, en poli d’art, cuivre rouge et jaune. Avec une expression calme et encore virginale la Fiancée d’Aizelin regarde une figure du même artiste, qui semble plongée dans le recueillement. Titre : la Sortie de l’Eglise. A côté, une reproduction de l’œuvre la plus réussie peut- être qu’ait donné Falguière : le Petit Martyr, délicat, blessé à mort et pourtant élevé au-dessus de sa souffrance par la foi qui rayonne sur son visage. Comme contraste, un peu plus loin, se voile la face avec désespoir, la Femme adultère de Cambos, un des succès du Salon de 1879. Revenons aux meubles une dernière fois : présentement, on voit encore exposés dans les magasins de l’avenue de l’Opéra de magnifiques meubles Louis XVI, entre autres une table à plaque de porphyre accompagnée de torchères reposant sur des pieds de griffon Renaissance. Le mélange des styles est fait ici de main de maître. Dans un autre coin de la même salle, une table aussi nous présente une fan taisie exotique des plus attirantes : ce meuble a en effet un dessus entièrement en émail japonais. Dans la pièce voisine se dresse un lampadaire en fer forgé avec lampe en cuivre rouge d’un ton mat et chaud. A côté d’un cabinet Louis XVI en vieil acajou rehaussé de cuivre poli, et dont la niche est ornée d’une glace, s’étend un divan drapé de tapis orien taux aux bariolages originaux, et comme contraste on voit quelques pas plus loin une petite chaise Renaissance, au dossier sobrement et délicatement sculpté, et garni d’un simple coussin de velours sans broderie. Nous espérons avoir montré par ces simples notes, qui énumèrent seulement quelques pièces entre les plus re marquables, que l’éclectisme intelligent et artistique de M. de Marnh'yac admet tous les styles, et chacun peut, comme nous, s’assurer de visu qu’il les traite avec une égale supé riorité.