Volltext Seite (XML)
45 P l a n c li e XV111. Pendant que je suis occupe ä disposer le tableau, qui doit vous repre’senter une rosp.oska, il s’pffre ä mes regards un autre objet, dont il faut que je vous fasse part maintenant, tant ä cause de sa connexion avec le roulnge, qu’ä cause du court se'jour qu’il me reste ä faire ici, et qui peut-etre ne me permettroit pas de le placer en un lieu plus favorable. C’est corame vous le voyez dejä une voiture pour l’hiver. Il n’est peut-etre pas de ville dans le monde, ou l’on aille plus en traineau qu’ä Pe'tersbourg: aussi, malgre' sa grande population, ne voit-on dans l’hiver presque personne courir ä pied dans les rues, oii les traineaux se succedent, sans interruption, les uns a la file des autres. A la place des grelots, qui sont ici tout aussi peu en vogue qu’en Angleterre, on en- tend incessamment crier, patti, paddtij c. a. d. allez, allez. Du reste ces bclles parties de traineaux, que l’on fait en Allemagne, ne sont point du tout en vogue ici. L’usage des traineaux est si fre'quent dans cette ville, que vous ju- gerez bien, que le nombre des Iswoschilii y est bien plus conside'rable en hiver qu’en e'te'. Dans la saison des frimats, une grande quantite de pay- sans russes et finnois , pourvus de petits traineaux de bois, y viennent of- frir leurs Services au public, apres avoir obtenu un nume'ro de la police. Il regne une grande varie'te' dans la forme et la disposilion de celte espece de voitures: mais, il y a quelques jours, qu’dtant entre dans une remise, j’en vis un, qui vous paroitra peut-etre d’un genre extraordinaire. C’e'toit une caisse de voiture enorme, presque aussi grande qu’une petite chambre, munie de fenetres, et dont tout l’inte'rieur e'toit double de pe'lisses. Il est inutile que je vous parle de la vitesse extraordinaire, aveclaquelle on voyage dans cette espece de voitures, parce qu’il n’est presque personne qui ignore le peu de temps qu’il a fallu ä Cathe'rine la Grande, pour faire le voyage de Pe'tersbourg ä Möscow. Si par hazard, vous n’avez pas en- tendu parier de ce voyage, et que vous desiriez d’en etre instruit, je me ferai un plaisir de vous satisfaire une autrefois que je n’aurai pas ä vous entretenir de nos Rasnoschtschiki.