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P l a n c h e XII. -lim etablissant-un me'nage, et faisant le plan d’une maison, on prend presque autant .de peine qu’un pauvre Cicerone, qui, dans les^grandes chakuirs de l’e'te, court les rues de Pe'tersbourg, pour faire connoitre k son ami'des particularite's qui n’ont point e'te' remarque'es oUcore.u Aussitrouvons-nous bien k propos Ce petit garqon qui vend une boisson rafraichissante; et quand ce riche nwr- chand aura cesse' de boire, nous nous en ferons donner un verre, si vous m’en croyez. . ..... :'•!!>> arr.*: ; " .- -..i tqln th'-TTs ivulv't -r - i(I‘ En gener,al, to,us les Kusses aises,, portent le costume national, et vous les.voyez. ayec leur barbe, leuys chevcjux coqpe's en rond, flottans ,e£ sftps poudr,e. Ils pe se disiingu<?nt des classes ip^q'rieures que par leurs babife, qui sont d un drap fin, et double en hiver de riches fourrures. Ils portent aussi des cbemises, des culottes, et des bottes. Si ,vous ajqptez u la mine agve'able de celui-ci, sa bonne grace et son agilite', vous convipndrez qu’un tel homme doit avoir un air noble, qui rend son exte'rifur interessant. Mon jint^qtion n’est pas de .vous parier ,ici de la inaniere de yiyre de ce peuple, je reserve ce de tail pour une autre.pccasion, mais, ne voulapt pas pe'gliger de vous.dpnner qn<e bonne ide'e de mes Kasnotschiki, je vqus observerpi qu’il njest pas rare d’en trouver qui ressemblent ä ce xnarchand. Lorsque, par leur petit trafic, ils ont.acquis quelque bien, ils commencent un commerce plus en grand. Les uns .se font podrjaedschiki, d’autres niarcliand$; et si, par hazard., ils sont serfs,, ils payent tous les ans k leurs piaitres .une certaine redevance, qpi leur assure en quelque Sorte la liberte. II en e^t, qui, de cette nianiere sont par- venus a ramasser des riche$$es. cpnsideVables. &otre marchand a fini de boire; äpprochons-nous. La boisson, que Veiid ce gar^on, s’appelje (Medaiuojkiuas); eile est faite avec du miel, et du süc desbaies de l’airellel, Non-seülement on se procureune excellente boisson en expamant lesuc’de ces baies (Kljukiva), mais on s’en sert encore dansle ponche en gufse de jus die citron. : , Le medawojkwas, dont le verre se vend deux cö- pteki et demi, est d'un beatt cou'leur de rose transparent. En e'te, on le boit dans les rues, et pfinoipalement dans les lieux publics, tels que la bourse,, lqs sallps de spectacle., les places pübliques, les promenades, etc. Dans les gran- des chaleurs, on a le soin d’y introduire de la glace pour le tenir frais. Avez-vous soil ? Vous pouvez en boire tout a votre aise, et sans repug- nance: car la plupart des jeunes gar^ons, qui le portent dans les rues dans des bouteilles de verre, sont tres-propi einen t habille's. En attendant que je vous parle de la proprete' des Kusses, je vous prie de bien remarqucr mon marchand de fruit et ce petit garqon. 1