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6g Planche XXVII. Apres cette petite digression, je pense que vous serez bien aise de retour- ner ä nos guides, et je vais vous pre'senter un garqon vitrier , auquel votre e'tonnement m’annonce que vous n’etiez pas pre'pare'. L’usage est ici que ces gens, munis de tout ce qu’il Jeur faut , courent dans les rues, et of- frent leurs Services, partout ou ils voient quelque carreau de vitre casse'. Le jardinier, Selensehtschik , qui est avec lui, vend, soit par pieces, soit ä la livre, loute espece de le'gumes, tels que navets finnois, radix, persil, e'pinards, etc.. II porte ses le'gumes sur sa planche dans des Kulohs ou sacs de natte, et dans des corbeilies. ö '1^ ftLi** * «■ ; < . • . t- Cette capitaletire maintenant de son voisinage une grande partie des ve'* ge'taux, qu’elle consurae, et l’on peut s'y procurer, dans presque toutes les saisons de l’anne'e, les produotions les plus rares de ce genre, telles qu’asperges, choux-fleurs, etc. que l’on y portoit encore, il y a vingt ans, par mer de l'e'tranger. II est inutile de vous observer que l’on doit cela en grande partie ä l’industrie des jardiniers, dont l’art inge'nieux arrache a la nature ce qu’elle semble avoir eu l’intention de refuser k ce climat. Comme il est assez commun ä Fe'tersbourg de trouver des gens, qui n’es* tirnent les mets, qu’on sert sur leur table, qu’en raison de leur extreme rarete', les jardiniers savent, en gens habiles, profiter de cette foiblesse, et faire payer ä un p . excessif le bonheur de la satisfaire. Je ne dois pas, au sur plus, vous laisser ignorer que les le'gumes ne sont ici rien moins qu’en abondance, aussi en est.on dans les repas bien autrement e’conome que de la viande, et le prix en est-il trois ou quatre fois plus eher que chez nous.