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t oJi P l a n c h c X X Jaurois bien a clioisir, si j’avois envie d’acheter, car j’aperqois a cote' du boucher un jeune paysan, quia des oeufs, et des poulets ä vendre. II vous prouvera qu’ici tous les paysans ne sont pas re'duits ä un e'tat aussi miserable qu’on le croit ge'ne'ralement: celui-ci est, dans sa classe, une espece de petit- maitre dont la vue me re'jouit fort- Plut-a-Dieu qu’ils fussent plus com- ihuns qu’ils ne le sont mairitenant j mais peut-on l’espe'rer tant que leur sort dependra entierement de la sagesse, de la bonte ou de l’imbecilile, de la nie- chancete des maitres a qui ils appartiennent. .bnii.-v 3';. . I arb ff- :i -u;.adjil33hb3 iu: ; . L’objet, qui se presente ä mon pinceau va vous convaincre, que eette classe, en general si utile, n’excite malheureusement que trop souvent la pitie'. Ce paysan portant sur son dos une mauvaise valise, a laquelle il a attache une seconde paire de soeliers d’e'corce d’arbres natte'e (Lapti), vient de la Campagne- Son habit est de toile, comme le sont,. pendant l’ete, ceux de la plupart des paysans: mais vraisemblablement quil n’en a pas eu assez pour le faire faire en entier de la meme couleur, puis qu’on y a rapporte', tout autour par le bas, une piece d’une couleur differente. Je ne doute pas que cette bigarrure ne vous offusque, mais eile est si ov- dinaire, et j’y suis tellement accoutume', que peu s’en est fallu que je n aie oublie r de vos en faire la remarque. Cet oubli eüt e'te' d’autant plus facheux, que, si cette lettre fut tombe'e entre les mains da Mr. Böttiger de Wei mar, il ne me l’auroit certainement pas pardonne'. Et lui, qui n’oublie jamais rien que .... ses promesses il m’auroit prouve', par Cent cit.v tions au-xnoins,- que cette importante remarque m’etoit e'chappe'e- Adieu, comptez toujours que je serai fidele aux cngagemens que j.’ai pris avec vous, portez-vous bien, et conservez-moi un peu de park dans votre amitie'.