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58 -Oa»'— TITRE V. TH---. DES DIVERS EMPLOIS DU FER FORGÉ ET TRÉFILÉ, DE LA FONTE ET DE LA TÔLE DANS LA CONSTRUCTION DES COMBLES DE THEATRES, DES CHENAUX DE TOITURES ET DES GRANDES SERRES CHAUDES. CHAPITRE PREMIER. De tous les édifices publics consacrés, soit à la ré union de grandes masses d’individus, soit à renfer mer, comme collections, ces tributs inappréciables des sciences, des arts et de l’industrie, tels que nos bibliothèques, nos musées, nos conservatoires des arts et métiers , nos archives (1), etc., etc., les théâ tres sont ceux qui, par leur destination toute excep tionnelle , demandent à être construits selon des combinaisons pdHiculières et à l’aide d’éléments sur lesquels, pour la plupart, les sinistres ne puissent avoir, pour ainsi dire , aucune prise. Ces vastes localités qui, dans des moments donnés, contiennent un nombreux public, ne sont-elles pas en effet plus exposées que toute autre à être consu mées, pour ainsi dire enun clin d’œil, tant par les effets multipliés de lumière accidentelle, distribués dans toutes les parties de leur enceinte, que par les incendies figurés volontaires, pour ajouter à l’illusion scéni que? combien, du reste, afin de justifier ce que nous (1) Les nouvelles constructionsdu dépôt général des archives du royaume viennent d'être érigées d’après un système aussi incombustible que pos sible. Les façades sont en pierre, les planchers sont en poteries, et les combles en fer; toute éventualité d’incendie doit donc être désormais limi tée à une action très-restreinte, car le feu ne pourrait jamais communiquer d’un étage à un autre. venons de dire, pourrions-nous citer d’exemples de pareils événements qui ont anéanti avec la prompti tude de l’éclair la plus grande partie des anciens théâ tres de la capitale. C’est donc avec grande raison que les architec tes appelés à diriger les constructions des nouveaux théâtres de Paris, ont substitué le système exclusif dufer et de la fonte à celui de la charpente en bois qui était autrefois la partie dominante de ces sortes d’é difices. Secondés dans cette tâche toute méritante par l’in fluence et l’action puissante de l’autorité, les construc teurs sont enfin parvenus à ce beau résultat: que si le feu peut encore aujourd’hui s’emparer de certains éléments dont, par rapport aux lois de l’acoustique, on ne peut changer la nature essentiellement com bustible, tels que les dispositions de la salle et de la scène, le sinistre se trouve au moins confiné dans des limites très-bornées, et son action destructive n’a plus dès lors aucune prise sur les parties qui consti tuent le monument proprement dit. Qu’on nous permette cependant, à raison des re cherches que nous avons faites sur les théâtres (1), (1) Du grec 8s«t P ,i (thèatron ), dérivé de ( theaomai ), regarder lieu d'où l’on regarde.