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47 ensemble une solidité égale à celle des charpentes que cette méthode remplace. Elle les surpasse encore par la facilité d’y faire des réparations. En effet on peut substituer une pièce à une autre avec une extrême facilité et décomposer ou recomposer, pièce à pièce, tout l’assemblage, sans que la désunion des parties opère la ruine du tout. Tous les bois sont également propres à cette con struction; cependant ceux qu’on nomme bois blancs sont préférables à cause de leur* grande légèreté. Parmi ceux-là, sont le pin, le sapin, le tilleul, le hêtre, le peuplier même, etc., etc. Là largeur des planches peut être depuis 0 m ,16 et 0 m ,21 jusqu’à 0 m ,40 et même au-dessus : 0 m ,16 ou 0 m ,21 suffisent pour les to'ts dont le diamètre ne pas serait pas 5 ou 6 mètres; 0 m ,24 à 0 m ,27 s’emploient dans les diamètres de 6 à 10 mètres; les planches de 0 m ,33 à 0 m ,44 sont réservées pour les plus grands dia mètres (1). L’exemple de comble que nous allons décrire ap partient à une nation étrangère; il consiste dans le système de charpente en fer et fonte adopté pour la toiture et les plafonds de la salle du trône du palais impérial d’hiver, reconstruit en 1838, à Saint-Péters bourg (2). Planche 37 e — Ce système, dont les éléments ont beaucoup d’analogie avec ceux du comble de la Bourse à Paris , se compose d’un certain nombre de fermes A , dont les arbalétriers A' A' en fer, recevant immé diatement le chevronnage, sont encastrés du pied, dans des enclaves B' ménagées dans F épaisseur des sabots en fonte B, et fixées à ceux-ci par des embrassures B' ( voy. fig. 1 et 2). La tête de chacun de ces sabots BB est à double collet en T, dont la partie inférieure, noyée dans le mur, a pour office d’opposer la résistance de celui-ci à toute tendance, de la part des arbalétriers A', à fléchir ou à s’écarter, et celle supérieure sert de point d’agrafe au double entrait CC, lequel offre à son tour un point d’assiette commune aux butées des jambes de force DD , des liens E et des aiguilles pen dantes F, qui renforcent, en différents sens et à distan ces égales, la zone du comble supportant la toiture. Des entretoises G, disposées transversalement, re lient ainsi toutes les fermes les unes aux autres , et sont autant d’éperons qui empêchent tout mouve ment de déviation dans ce grand ensemble. La toiture qui repose sur le chevronnage, lequel est aussi en fer, est formée de feuilles de tôle à grandes surfaces, reliées entre elles par des crampons à di latation libre. Souvent, les planchers, quand ils doivent former (1) Extrait du Dictionnaire historique d'architecture, par Quatremère de Quincy, tome 1", initiales DEL* (2) Tout le monde sait qu’une grande partie de ce palais a été incendiée dans 1 année 1837, et que l’empereur Nicolas 1" l’a fait rèèdifier dans l'espace de quinze mois ! des surfaces dont les limites de largeur sont -déme surément plus grandes que celles auxquelles on s’ar rête ordinairement lorsqu’il s’agit des plus vastes distributions , présentent des difficultés d’exécution bien'autres que les combles, destinés qu’ils sont à opposer sans cesse à la pression de corps étrangers plus ou moins pesants, et en état continuel de mobi lité, une force d’inertie qui tend d’autant plus à di minuer, que leurs éléments constitutifs tendent eux- mêmes à perdre de leur force et de leur rigidité en raison directe de leur plus grande longueur ; ce n’est donc que par un principe raisonné de combinaisons qu’on peut franchir ces obstacles, et qu’on finit, enfin, par obtenir par la décomposition des forces, des résul tats qu’on ne saurait trouver d’abord dans les pro priétés spéciales à chacun de ces mêmes éléments de fconstruction. Le système de plancher en fer qui forme le plafond de la grande salle dont le comble est ci-dessus décrit, vient textuellement à l’appui de ce que nous venons d’avancer. 11 est composé d’un certain nombre de fermes ou maîtresses-poutres en fer, dont l’une va faire l’objet de l’exposé suivant : Soient deux cordes HI, parallèles {voy. fig. 1 ), la première formant entrait, la deuxième formant tan gente très-peu sensiblement cintrée , et portées l’une et l’autre par des niches d’appui en fonte JJ posées O sur des empâtements ménagés dans la maçonnerie. L’entrait H est en outre supporté par deux consoles ou arcs-boutants en fonte K, lesquels, en même temps qu’ils donnent au plafond une forme à Yimpériale ou en voussoir, diminuent par leurs grandes saillies la longueur de cet entrait embrassant le vide. Le grand arc concave L, encastré à ses deux extré mités dans des sabots qui font partie de l’entrait H, tend à faire bander ce dernier, et soulage à son point d’axe la tangente I, dont la grande portée est, toute fois, diminuée par deux élançons MM , logés du pied, dans des contre-sabots attenant aux sabots du grand arc. Des embrassures perpendiculaires N N relient toute la partie supérieure de ce plancher à celle formant plafond proprement dit. Un grand arc convexe O, a une courbe analogue à celui L, et prend ses deux points de suspension aux extrémités de la tangente I qui a le même parcours que celui L, mais en sens diamétralement opposé, et sert de support commun aux petits poinçons P qui, à leur tour, soulagent la grande tangente I. De petites entretoises B, disposées en sens trans- versai à celui de ces fermes, relient ces dernières mutuellement entre elles, et sont le complément obligé du système général de construction. La partie supérieure, celle formant plancher, est composée d’un plateau en forts madriers de sapin, reposant im médiatement sur la tangente 1, et recouvert d’un