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DE L’APPLICATION DU FER, DE LA FONTE ET DE LA TOLE DANS LES CONSTRUCTIONS CIVILES, INDUSTRIELLES ET MILITAIRES, DANS CELLES DES PONTS FIXES OU SUSPENDUS, DES CHEMINS DE FER, DES ÉCLUSES ET DES DIGUES A LA MER. • TITRE PREMIER. * CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. Avant de traiter des applications nombreuses et variées du fer, de la fonte et de la tôle, soit dans la construction de nos monuments et de nos mai sons, soit dans celle qui n’a trait qu’à la science de l’ingénieur, nous avons pensé qu’il était d’abord utile de faire précéder les diverses descriptions de leurs emplois par quelques données relatives aux principes de ces corps métalliques de différentes natures. Telva donc être le sujet de ces considérations générales. En métallurgie , 1 g fer est un métal blanc ou d’un gris clair, très-tenace, très-dur à fondre, très-combus tible, le seul des métàux attirable à l’aimant, ayant la propriété de décomposer l’eau et de s’unir au charbon qui le convertit en acier. Le fer est le plus utile de tous les métaux, et celui qui intéresse le plus vivement les arts. Le fer, ainsi que les autres métaux, se trouve dans la terre, le plus souvent combiné avec des matières hétérogènes, les unes ferrugineuses et véritablement métalliques, les autres, ou sulfureuses, ou salines, ou terreuses. Pour obtenir du fer, on met toute cette masse de minerai en fusion par le moyen du feu, et comme toutes les parties métalliques, plus pesantes que les autres, tombent au fond des vaisseaux dans lesquels elles sont contenues, on sépare aisément ce qui les surnage et n’est pas de leur nature; puis on coule le fer fondu dans un canal découvert dont la orme approche de celle d’un prisme triangulaire, et De l’Application du fer, etc. " il y prend cette même figure en se refroidissant. Comme il s’en faut bien que la séparation des par ties hétérogènes soit absolue, on affine ce fer en le fondant de nouveau, et c’est en renouvelant cette der nière opération autant de fois qu’on le juge à propos, qu’on finit par obtenir un résultat plus ou moins parfait. Ce sont ces longues pièces de fer ainsi conditionnées qu’on appelle gueuses, et qu’on livre telles à l’industrie fabricante pou r y être employées à une infinité d’usages. On reconnaît deux sortes de fer, destinées l’une et l’autre à des emplois distincts : Le fer malléé, dont l’usage est presque exclusif dans les constructions en général, et le fer fondu, qui, presque toujours, avec celui malléé, est une des plus puissantes ressources de l’application de la mécanique. Nous allons expliquer les propriétés relatives à chacune de ces deux natures de fer, et entrer dans quelques détails concernant leur fabrication propre ment dite. (Fer malléable). Malgré les différentes méthodes adoptées en divers pays pour fabriquer du fer malléé, le principe de l’opération est toujours le même, sa voir : de priver lafonte du carbone et de Y oxygène qui peuvent s’y trouver. Des fourneaux de plusieurs formes ont été construits à l’effet de perfectionner cette fabrication ; car, dans les usines les mieux conduites, on éprouve une perte considérable de i