ADIEUX AU LECTEUR « Il n’est si bonne compagnie qui ne se quitte. » Nous devions donc nous quitter un jour ou l’autre; tout comme le jour de gloire, ce jour est arrivé. Je l’ai attendu avec grande impatience et je ne vous ai pas caché, dans le courant de ce deuxième volume, avec quelle ardeur j’aspirais à sa fin. Je devrais donc être satisfait; mais point; la séparation me semble douloureuse, et je vais, je le sens, changer mes désirs en regrets. « L’homme est un animal qui regrette », dit Doudan ; si j’en juge par moi-même, Doudan a diantrement raison. Je vais regretter les instants où j’écrivais et où pourtant je maudissais celui qui avait inventé l’écriture! Je vais regretter les instants de pensers où je rêvais à ce que je pourrais vous dire, ce qui naturellement me conduisait à dire autrement que ce que j’avais rêvé. Je vais regretter enfin même les regrets