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N 08 19, 22 et 23. N° 20. Bijou de suspension. Son croissant est décoré en filigrane ajouré. Du contour inférieur rayonnent des attaches fixes où passent des an neaux mobiles, d’où pendent de petits disques filigranés et ajourés aussi en partie; travail persan. N» 21. Pendant d’oreille, formé d’une petite rosace d’où descendent en rayon nant des chaînettes, supportant un croissant en filigrane ajouré. Ce croissant en or, de même genre que le précédent, a des attaches fixes où passent des anneaux mobiles aboutissant à des piécettes d’argent qui, tombant verticalement, passent les unes sur les autres, résonnant au moindre mouvement, ce qui, comme on l’a vu, est un des grands charmes de la bijouterie pour les Orientaux, et explique les jeux de sequins, de médailles, qui se trouvent accumulés dans un si grand nombre de leurs parures. Le n° 1 provient de la Collection de M mo Jubinal. Les n os 2, 12, 16, 17 et 20 sont tirés de celle de M. Schefer. Les n os 7, 8, 19, 22 et 23 appartiennent à MM. de Beaucorps, Rollin et Peuardent. Ils sont reproduits d’après les photographies de M. Franck, l'Art ancien. Les n os 3 et 4 proviennent du Musée de Cluny; le n° 6 et le n° 15 sont au Musée du Louvre. Les n os 5, 9, 10, 11, 13, 14, 18 et 21 ont figuré à l’Exposition Universelle de 1878, dans la section égyptienne. L’échel|e de nos réductions, un peu incertaine pour les documents photographiques, se chiffre exactement pour les bijoux relevés par nos soins, comme les n os 3, 4, 6, 18, etc. ; elle est de 75 mill. pour 140. Colliers irradiants à double rangée. Ces guerdanlik de caractère sobre, plus ou moins sévère, sont de famille arabe ; ils se composent d’une plaquette centrale au sommet cintré sur une base rectangulaire ; le fond en est décoré en filigrane, où se jouent parfois du corail, des pierres, des émaux. Des trous latéraux de cette plaquette, de chaque côté, part un double cordonnet enfilant une suite de motifs sembla bles, ayant la forme allongée d’un gland d’ornement, plus pressés par le haut que par le bas, de manière à les faire irradier ; au bas de chacun de ces glands, se trouve un petit anneau fixe, dans lequel un anneau à libre jeu suspend des glands de figure apparentée aux su périeurs , ou, comme au n° 22, des fleurs demi-épanouies en style sculptural. Les glands supérieurs comme les inférieurs et comme ces fleurs d’ornement, ne sont des rondes-bosses qu’en apparence; leur revers est en plaquette. La plupart de ces joyaux tiennent plus de l’art de l’orfèvre, que de celui du bijoutier. Leur qualité sail lante, outre le goût avec lequel ils sont combinés, est la sincérité de leur appareil; jamais l’ouvrier oriental ne recourt au subterfuge d’un aspect trompeur par un artifice de construction. Le choix de la matière pre mière étant fait, sa qualité reconnue, la mise en œuvre en est toujours rationnelle. Le produit sorti des mains de cet artisan sera toujours d’un usage commode et durable. Sans autre ressource que des combinai sons simples, ses chaînettes auront des souplesses de cordonnet, ses anneaux passés les uns dans les autres auront le jeu facile, de manière que l’ensemble dans toutes ses parties sera d’une élasticité parfaite. Le résultat général est que toute parure à pendants produit, sous l’impulsion des mouvements de la personne qui la porte, de petits chocs, un léger cliquetis qui flatte toute oreille orientale. Cela est d’un goût si répandu qu’on introduit dans les bijoux jusqu’à des petits grelots, comme on l’a vu. Essentiellement artiste, l’artisan asiatique qui sait combiner des ornementations tantôt sobres et sévères, tantôt de caractère élevé et somptueux, parfois splendides, toujours empreintes de grâce et de style, ne pousse généralement pas son ouvrage jusqu’à ce faire matériel qu’en Europe, on appelle le tour de main, le fini. Le blaireautage est complètement dédaigné par celui qui veut qu’une œuvre vaille par elle-même, par sa franchise, voire par sa rusticité, comme lorsqu’il s’agit des bijoux populaires. Les modes actuels de la bijouterie orientale : l’ordre, la symétrie, l’économie des motifs, leur répétition dont les Égyptiens et les Assyriens faisaient si grand usage, l’alternance régulière, sont des principes fonda mentaux. Les chaînettes de suspension, les pendants à jeu libre, qui lui donnent tant de grâce et en com plètent la physionomie, semblent, comme le genre lui même, remonter à la plus haute antiquité. Le plehtc