Les n os 2, 3 et 4 figurent quelques-unes des phases successives de la danse de l’abeille. Les n os 5, 6 et 7 représentent les musiciens dont les instruments accompagnent la danse. Le n° 5 manie le grand tambour de basque, le bandyn ou bendyn. Le n° 6 fait résonner avec les doigts le parchemin du dohl ou tam bour en bois, et le n° 7 accompagne les voix à l’unisson et fait les ritournelles avec le târ, guitare légère d’un usage général en Perse. Le n° 8 est l’instrument préféré des chanteurs persans pour l’accompagnement de la voix ; c’est le kemângeh ou kemâncheh, dont l’archet est une simple baguette de coudrier. Le corps de cet instrument se fait avec du bois de merisier, une noix de coco et même avec une simple gourde : un parchemin ou une peau de bayâd forme la table plate. Les cordes sont en boyau, en crin ou en soie; une tige de fer traversant le manche et la caisse so nore forme le pied. Les plus estimés de ces instruments se fabriquent à Chiraz; ils sont plus ou moins ornés d’ivoire ou de nacre. Le musicien n° 9 se sert du hautbois à vent et à anche appelé zourna ou zournay; c’est le zamr des Arabes. Il est particulièrement destiné aux repas et aux réjouissances. {Documents communiqués 'par M. le colonel Duhousset.) ( Voir les voyageurs Chardin, OUivier. — Ferrario, le Costume ancien et moderne. — Fêtis, la Musique chez les peuples d’origine sémitique.)