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qui l’a préparé, en l’allumant avec un tuyau de bois adapté à la place du tuyau élastique à bout de cristal ré servé au maître ; ce tuyau de bois est celui qu’on présente aux convives lorsqu’on leur fait la politesse, qui ne doit jamais être refusée, de les faire fumer les premiers. Les femmes, qui fument aussi beaucoup, s’offrent entre elles le kaléan, après le café, lorsqu’elles se rendent visite. La servante n° -4 allume la pipe qu’elle offrira à sa maîtresse ou aux invités (1). Le n° 5 représente Vafjabeh, servant à s’humecter le bout des doigts et à se laver la bouche. Le n° 6 offre un rafraîchissement, enfin, le n° 7 apporte une carafe avec de l’eau fraîche. Des serviteurs masculins remplissent toutes ces mêmes fonctions auprès des invités du mari. On peut voir par le costume de ces femmes, chargées spécialement du service de l'endéroum, ou habitation ré servée des femmes, que les Persanes ne portent point de linge de corps, proprement dit : on prend fréquemment des bains chauds 5 il y en a dans les villes, même dans les villages, à bas prix. Toutes ces servantes ont les doigts des mains et des pieds teints en rouge orange, avec le Tienne. Le n" 8 représente un jeune derviche de Chiraz; le n° 9, une fiancée turcomane. L un et 1 autre sont assis selon le cérémonial en usage. Devant un supérieur, on s’assied sur les talons, en te nant les genoux et les pieds serrés l’un contre l’autre; devant son égal, on s’assied les jambes croisées en dedans et le corps droit. La pointe des pieds doit toujours être cachée sous la robe ; c’est manquer à la politesse que d’en agir autrement. On salue en inclinant la tête et en portant la main à la bouche, sans jamais lever le turban. On ne s’embrasse que dans les cas extraordinaires, comme par exemple au retour d’un long voyage. (1) Lepisch-khedinet, uniquement destiné à porter, nettoyer et charger le kaléan suit son maître à cheval en portant toutes les pièces de cette pipe dans des fontes attachées a 1 arçon de sa selle, la carafe, les tuyaux, la tete, les pincettes, le tabac, et en outre, une grande bouteille remplie d’eau poui le renouvellement, ainsi qu un réchaud dont le feu est entretenu par de petits morceaux de bois dont on emporte une provision. Ces deux derniers objets sont suspendus à des chaînettes de fer attachées derrière la selle et pendent à droite et à gauche. (Documents communiqués par M. le colonel I)u- housset.)