Volltext Seite (XML)
ASIE HINDOUSTAN MÉRIDIONAL. — ILE DE CEYLAN. — ARCHIPEL DES MALDIVES. « 1 2 3 4 5 67 89 10 . 11 12 N° 1. Maldivais. — N os 2, 3, 4, 5, 7. Singhalais. N° 1. Marin, portant la calotte arabe. — Il est vêtu de coton ; sa ceinture est de toile imprimée. La population des Maldives est considérée comme un mélange des races indienne et arabe ; leur teint est plus olivâtre que noir. Ils professent l’islamisme. N os 2 et 7. Kandien noble. — Les habitants de la partie centrale de l’île de Ceylan conservent, malgré l’abolition des castes prononcée par le gouverne ment anglais, les traditions qui déterminent le vêtement particulier à chaque classe. Le comboye, porté par les hommes et par lesfemmesdans les montagnes comme dans la plaine, est la partie du costume national à laquelle ils at tachent la plus grande importance. C’est une pièce d’étoffe enroulée au tour des hanches, et qui, en tombant, affecte laforme d’un fourreau, d’un jupon. On la dispose àla ceinture d’un maniéré plus ou moins volumineuse, plus ou moins large en hauteur. La dimension indique le rang : pour le paria, le comboye ne doit pas dépasser le genou. Le béret est un insigne de noblesse interdit aux gens du peuple. Les classes inférieures s’en tourent simplement la tête d’un mouchoir, en laissant le sommet à nu. Le souverain conférait jadis le privilège de porter des bas et des sou liers. La prohibition de se parer d’ornements en or et en argent est scrupuleusement observée. Le climat, fort inégal dans l’île, est plus rude dans la province de Kandy ; aussi la population y est-elle plus vi goureuse : les épaules sont fortes, la poitrine large, les jambes courtes sont musculeuses. Ces Singhalais ont conservé une énergie et une indé pendance rare chez les peuples de l’Inde. Les Singhalais des côtes sont loin d’égaler en valeur ceux de la partie centrale ; quoique leur intelligence se soit développée au contact des Européens, c’est une population fort indolente dont on n’a jamais pu vaincre la mollesse. L’énergie lui manque ; elle a d’ailleurs peu de force physique. Ses défauts (et on lui en prête beaucoup) semblent être la conséquence de la tyrannie des gouvernements qui, depuis des siècles, ont pesé sur elle. Les Singhalais du littoral sont de taille moyenne ; leurs membres, quoique bien proportionnés, sont grêles ; leurs traits sont fins et efféminés, le teint cuivré, les cheveux lisses et très noirs ; les femmes, dit M. Grandidier, ont une taille élancée et svelte, dont la souplesse est pleine de charmes. N 08 3, 4, 5 et 7. Singhalais des côtes appartenant à la classe bourgeoise. Leur costume est en rapport avec la chaleur du climat et avec leurs habitudes séden taires. Les hommes portent le comboye coloré, tombant jusqu’à la che ville; une petite veste, ouverte sur la poitrine, laissant voir le linge du corps, complète l’habillement. Ceux des classes peu aisées ont la poitrine nue. On chausse la sandale ou l’on va pieds nus. Le costume est en coton et fort léger. La tête est toujours découverte; les che veux, conservés dans toute leur longueur, sont relevés en arrière en forme de chignon, et retenus dans la partie supérieure par un peigne d’écaille travaillée, s’élevant au-dessus de la tête d’une façon très ap parente ; un autre peigne de moindre dimension, semi-circulaire, ra mène les cheveux en arrière du front. Cette coiffure masculine, ou tout au moins l’habitude de porter la chevelure longue et massée, paraît bien antique, puisque Ptolémée, il y a plus de dix-sept siècles, désignait les habitants de Ceylan sous le nom d'hommes aux cheveux de fem mes. Les femmes n’emploient pas les deux peignes dans l’arrangement de leur chevelure. Leur costume est le même que celui des hommes, sauf la substitution à la veste d’un canezou qui, comme on peut le voir dans le costume de la classe moyenne, est assez mal ajusté. Les indi vidus des deux sexes portent des boucles d’oreille et. quelques bijoux d’or et d’argent. C’est la coutume dans toutes les classes d’emprunter des vêtements et des bijoux pour aller en visite ; la pénurie est telle dans les classes inférieures, qu’il est peu de ces indolents Singhalais possédant un vêtement complet. N 08 6, 8, 9, 10, 11 et 12. Indous du Deccan méridional. Ils ont pour la plupart la peaû très luisante, par suite de l’habitude de s’oindre la tête et de se frotter le corps d’huile de sénevé, plusieurs fois par jour, pour combattre la transpiration. Les hommes ont pres que tous la tête rasée, sauf dans quelques castes où, pour des motifs re ligieux, on garde une touffe à l’occiput ; les femmes portent les che veux retroussés par derrière, formant un simple nœud ; il n’y a que les veuves en deuil ou les femmes punies pour quelque délit qui aient la tête rasée. Les Indous et même les musulmans portant leur barbe sont