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DP INDE TYPES DE L’HABITATION. — MOYENS DE TRANSPORT. 1 3 4 K° 1. — Maison indigène à Hurdah (provinces centrales). Le climat brûlant de l’Inde a forcé ses habitants a chercher un genre de construction propre à leur procurer un peu d’ombre et de fraîcheur. La forme qui a le mieux résolu ce problème est une demeure largement couverte par un toit immense ayant l’aspect d’une vaste tente et dé bordant sur des galeries à jour où l’air circule librement. Le type de ces maisons se rencontre dans celle ici représentée ; elle appartient à de petits marchands. Sa base est construite en pierre et le reste en briques séchées au soleil et soigneusement blanchies ; le rez- de-chaussée et l’étage sont garais de boiseries et de colonnettes sculp tées. Sous une vérandah sommairement installée, on voit une pile de chaudrons superposés, offrant sans doute quelques échantillons de ces cuivres merveilleux que l’on fabrique encore dans certaines contrées de l’Himalaya occidental, où les ménagères ont pour ustensiles des objets magnifiquement décorés et couverts d’inscriptions persanes; oeuvres d’art de deux à trois siècles d’existence et d’un travail trop délicat pour que, malgré l’indiscutable habileté que possèdent encore les ouvriers, l’on puisse en faire actuellement de semblables dans le pays. Par sa structure, le bungalow, maison anglo-indoue, se rapproche assez de celles des indigènes ; il consiste en un simple rez-de-chaussee élevé sur un soubassement de briques et surmonté d’un toit pyramidal. Dans toutes les villes où l’agglomération européenne n’est pas as sez considérable pour avoir suggéré à la spéculation privée l’idée de fonder des hôtels, le gouvernement a bâti un travellers bungalow, sorte de villa, simple, élégante, où tout voyageur peut s’installer conforta blement pour un prix modique. N° 2. — Maison de Marwaris (négociants du Manvar), à Bourhampour (Bengale). Dans l’Inde, les maisons du peuple et celles des riches sont si confusé ment mêlées qu’elles se coudoient presque toujours. Les somptueuses demeures à plusieurs étages, à l’aspect svelte, dégagé, aérien, aux larges balcons en bois découpé, offrent généralement le croisement de deux styles rapprochés avec une grande originalité : l’indou, représenté par les ornements et les sculptures, et les principaux traits de l’archi 2 5 tecture chinoise que l'on rencontre dans l’emploi du bois et la superpo sition des toitures. Leur façade présente ordinairement des ornements ciselés sur le bois ou sur la pierre, ou bien alors on voit cette façade couverte de peintures représentant les figures allégoriques et grotesques de la théogonie in- doue. Les balcons font le tour de la maison aux étages supérieurs et se projettent en encorbellement sur ceux des étages supérieurs. Le toit est couvert en planches et en écorces de bouleau quelquefois chargées d’une couche de terre battue. Les fenêtres s’alignent par étage, comme dans les maisons européennes ; mais leurs dimensions, ainsi que celles des portes, sont très petites, vu le peu de hauteur de chaque étage ; on les munit de croisées semblables aux nôtres, sur lesquelles on colle en hiver du papier huilé en guise de vitres. En été, rien ne les ferme. Ces maisons, moins hautes assurément que celles de Paris, le parais sent davantage à cause de l’étroitesse des rues. Le rez-de-chaussée de presque toutes celles que n’habitent pas des gens fort riches est con verti en boutique ou en magasin. N° 3. — Bateau de plaisance du maha-radjah de Ivachmir (Srinagar). Les barques effilées, comme ce petit yacht, qui parcourent en tous sens la « Venise indienne », sont rapides comme des gondoles. Les Indiens ont toujours donné beaucoup d’attention à la naviga tion intérieure ; car le grand nombre de fleuves qui traversent l’Hin- doustan et surtout les inondations annuelles leur en faisaient sentir le besoin et l’utilité. C’est ce qui a donné lieu parmi eux à cette prodi gieuse variété de bateaux dont les uns servent aux plaisirs des gens aisés et les autres aux nécessités du commerce. Ces embarcations offrent une conformation analogue à la nature du pays où elles sont en usage : dans le Nord, on les fait plates, parce que les eaux sur les quelles on les emploie sont peu profondes ; mais sur les côtes, elles sont terminées en pointe, pour mieux prendre les vagues et résister au choc des écueils. Le bateau de plaisance dont se servent les gens riches pour faire quelque voyage d’agrément, s’appelle fyl-t-chiarra, ce qui veut dire tête d’éléphant, parce que la proue en porte l’image ; ces bateaux portent