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FC INDE TYPES D’AUTOCHTONES DES MONTAGNES ET DES PLATEAUX. MŒURS SELON LES CLANS. — BAYADÈRES, PÈLERINS, ETC. N os 1, 2 et 3. Bayadères de l’Inde méridionale. Les bayadères sont littéralement couvertes de bijoux. Les n°“ 1 et 3 ajoutent à leur joaillerie un gracieux frontal composé de pendentifs s’agitant au moindre mouvement. Des boucles et des pendants, tantôt unis, tantôt ornés de perles et de diamants s’accumulent aux oreilles. Ces jeunes femmes ont deux colliers que la figure n° 3 montre plus visiblement : l’un est d’une orfèvrerie très ouvragée, le second consiste en un cordon agrémenté de coulants en métal et orné de petites boîtes contenant sans doute quelques amulettes. Le cou-de-pied est entouré d’anneaux dont quelques-uns, comme dans la figure n° 1, possèdent une richesse de travail égale à celle du premier collier. Bagues. Bra celets en laque que les bayadères ne sont pas seules à porter, car il n’est pas de jeune fillo ou de femme mariée, de n’importe quel rang ou caste, qui n’en possède plusieurs, quelquefois en assez grand nombre pour couvrir tout l’avant-bras, et comme ils sont aussi fragiles que bon marché, il s’en fait un grand commerce. Léger corset ne couvrant que le sein et les épaules. Choli, petite jaquette plissée, avec ou sans manches. Dhoti ou caleçon; la figure assise n° 2 a un langouti. Sari formant jupe, entourant le buste et couvrant à demi la tête. (Voir pour la coloration qui convient à ees costumes, les bayadères reproduites d’après les peintures indiennes, aux planches ayant pour signes l’Étoile et l’Éléphant.) N oa 4 et 8. Femmes Koli. Les Koli, habitants du Guzerate continental, se divisent en plusieurs clans d’après leurs métiers ; ils sont cultivateurs, coupeurs de bambou, d’autres, bergers ou porteurs d’eau. Le nom général de la tribu à laquelle appartiennent tous ces gens de travail, a fini par être at tribué, sous la forme de couli ou coolie, à tous les émigrants indous et même chinois transportés dans les diverses parties du monde. Les femmes koli ont une rigidité d’allures annonçant des qualités laborieuses ; elles partagent la dure existence des hommes. La parure n’est pas indifférente à ces femmes dont les formes élé gantes ont l’aspect d’un beau bronze. Plusieurs bagues brillent aux doigts de leurs mains et à leurs orteils ; les avant-bras sont garnis de bracelets en métal d’un travail assez riche ; des colliers ornent leur robuste poitrine ; enfin des anneaux entourent le cou-de-pied. Ces différents bijoux jettent quelque éclat sur leur modeste accou trement qui ne consiste qu’en un long sari enveloppant la tête et retombant très bas en arrière, en un petit corset qui couvre le sein et laisse le torse demi-nu, et en un Jcangra plissé de moyenne longueur. Ce costume partiel se prête à l’accomplissement d’un labeur qui peut rivaliser avec celui des hommes. N° 5. Femme Garro et sa fille. Les Garro sont disséminés dans les montagnes d’Assam (Assam hïlls), région nord-orientale de l’Inde habitée par des tribus parvenues à diffé rents degrés de civilisation. Ces tribus se rattachent les unes à la souche thibétaine, les autres aux races indo-chinoises. Les Garro d’origine pure sont de taille moyenne et presque noirs de peau ; leurs traits rappellent le type mongol. La plupart sont presque nus ; quelques-uns portent des vêtements provenant de la plaine, consistant simplement en pagnes et en couver tures auxquels s’ajoute parfois une sorte de manteau, morceau d’é corce que l’on a fait macérer dans l’eau pour n’en laisser que la fibre, procédé semblable à celui que l’on emploie dans les Carolines. Ici, les deux figures ont, avec leur pagne, une pièce d’épaisse toile blanche nouée sur la poitrine. Le peu de longueur de leur pagne et la façon dont elles portent les lourds fardeaux (voir celui de l’enfant), permettent à ces populations de gravir plus facilement les montagnes dont les escarpements sont coupés d’une manière tellement abrupte que, pour s’élever jusqu’à leur sommet, il faut en gravir les parois soit au moyen d’échelles verticales appliquées contre le rocher, soit par des marches taillées dans la pierre. N° 6. t Femmes des montagnes de l’Assam. Ces montagnardes sont beaucoup plus civilisées que les Garro ; en con tact avec les habitants de la plaine, elles en ont les mêmes vêtements :