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FB INDE SOLDATS CACHEMIRIENS. — ABORIGÈNES : LES KOULOÜ ET LES MINA. NA UTCH- GIELS DU CACHEMIRE. — PRINCES INDIGÈNES. N° 1. Radjpoutes ; soldats de l’armée cachemirienne. Le maharadjah du Cachemire ne reconnaît la suzeraineté anglaise que depuis l’année 1846; son armée, la plus sérieuse de toutes celles des princes indigènes de l’Inde, compte vingt-cinq mille hommes solides, bien disciplinés et bien équipés, parmi lesquels les fils de rois ou Radj poutes sont en majorité. Ces hommes, descendants d’une caste guerrière, font avant tout des soldats. Grands et bien découplés, ils joignent à leur allure martiale une originalité produite par de longs cheveux noirs bouclés et soyeux contrastant avec la blancheur mate de leur peau. L’uniforme qu’ils portent au service du maharadjah est d’une sim plicité commode, convenant à des soldats armés à l’européenne et sus ceptibles de guerroyer dans un pays accidenté. Haute et large coiffure en forme de mitre, dont les coutures, régu lièrement disposées, ornent la hauteur de ce grand bonnet. Corselet de^ laine couvert par les buffleteries. Tunique de même étoffe, à lon gues manches, garnies de parements. Culottes. Guêtres serrées au moyen de lanières enroulées autour de la jambe et partant du cou-de- pied. Large chaussure à bout relevé. N° 2. Princes indigènes d’Orissa. Ces princes d’Orissa ont ici un aspect imposant bien fait pour donner une idée de leur haut rang. L’un des trois personnages, celui de gau che, a le type cultivé des Européens du nord et rappelle une fois de plus que l’Inde est la sœur aînée de l’Europe. On voit au front, à la poitrine et aux bras de chacun des princes la marque de leur secte. Les anneaux et les boucles qui se balancent aux oreilles, les colliers s’étageant sur la poitrine, ainsi que les bracelets juxtaposés au poignet et ornant le haut du bras, sont autant de spécimens d’un art arrivé aux dernières limites de la perfection. Enfin le goût de tout ce qui brille dit son dernier mot dans les bagues qui scintillent presque à chaque doigt de la main de ces magnifiques potentats. La couleur foncée des princes d’Orissa est rehaussée par une écharpe de mousseline blanche dont ils s’enveloppent comme d’un châle ; un langouti d’une blancheur non moins éblouissante complète une mise s’harmonisant de tous points avec la mâle beauté de ces princes indous. N» 3. Montagnarde koulou ou du bout du monde; Cachemire. La haute vallée du Bias forme le district de Koulou, directement admi nistré par les Anglais, tandis que la région des montagnes basses et des collines extérieures est occupée par des Etats médiatisés et par d’autres principautés dont les rajahs jouissent d’une indépendance fictive. Le nom de Koulou, abrégé de Koulou-Pit, a le sens de bout du monde, quoique au-delà se trouvent encore des régions plus élevées. Les habitants du Koulou, comme ceux des pays voisins, appartien nent à plusieurs races qui se sont établies successivement dans la contrée. Petits, aux pommettes effacées, on remarque parmi eux des individus au type très foncé, probablement un reste de tribus plus anciennes. C’est dans la région méridionale du Koulou, le Sivradj, que les an ciennes mœurs se sont le mieux conservées : le mariage polyandrique s’y est maintenu comme dans le Thibet; plusieurs hommes, générale ment des frères qui ne veulent pas diviser leur héritage, sont les époux d’une seule femme et tontes leurs économies sont employées à la couvrir de bagues, de bracelets, de colliers, de pendants et autres bijoux en or et en argent ; parmi ces ornements, il en est du travail le plus intéressant, car les habitants du Koulou possèdent pour le tra vail des métaux des dispositions marquées. On voit chez les montagnardes ici représentées la même profusion de bijoux que chez les femmes indoues plus civilisées. Leur anneau du nez, entre autres, est un travail dont la délicatesse témoigne des attentions que ces maris en société ont pour leur femme. Le costume convient à des habitantes des régions élevées; il se compose d’une longue tunique recouverte par un manteau se drapant sur le corps et fixé sur la poitrine au moyen de deux fibules reliées par une chaînette ; les pans se rejettent sur les épaulés. Comme coif-