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tume des bralimes n’est point d’ailleurs autre chose que le costume national, variant selon l’aisance de chacun, et aussi selon les différences de climat. Nos trois hommes, n° s 2, 4 et 5 portent le dhoti, ou dootée, selon Solvyns ; c’est une longue bande d’é toffe roulée autour de la taille, puis passée entre les jambes, et attachée derrière le dos. On porte le dhoti plus ou moins ample; les riches le disposent en larges plis sur le devant. La seconde pièce du cos tume de ces trois hommes est une écharpe longue, plus ou moins luxueusement brodée en couleurs, et faite de ces mousselines de l’Inde, dont les nobles plis, dit Jacquemont, suffisent pour expliquer les dra peries des statues grecques qu’aucune étoffe d’Europe ne peut imiter. Leur coiffure est garnie de même. Celle que l’on voit ici est le turban en forme de shako, il semble que, comme le hulah, on puisse pren dre et déposer ce bonnet, sans qu’il faille, chaque fois, l’enrouler pour l’usage. Le reste du corps est en tièrement nu. Les Indous qui se piquent d’observer rigoureusement la religion de Brahma ne portent point de chaussures. Cette coutume était sans doute générale autrefois, car cette religion défend expres sément l’usage des souliers. Les hommes de toutes les castes ont presque tous la tête rasée et nos n os 4 et 5 ne devraient avoir que la trace bleue de la chevelure noire rasée ; on garde seulement une touffe de cheveux nouée sur le sommet de la tête ; chez les brahmes, cette touffe est un peu plus rapprochée de l’occiput que chez les autres. Terry, en faisant l’éloge de la propreté des brahmes, dit encore qu’ils se rasent scrupuleusement les poils sur la poitrine, sous les aisselles et au bas des aines; qu’ils sont sans cesse occupés à se couper les ongles, à se laver la bouche, à se nettoyer les dents. Ils ont, en général, la peau très luisante, par suite de l’usage où ils sont de se frotter le corps d’huile de sénevé plusieurs fois par jour; ils font suivre cette onction du bain, mais seulement deux ou trois heures après. Ces ablutions journalières et ces onctions répétées sont considérées par eux comme étant nécessaires pour la santé ; elles donnent de la souplesse aux membres, empêchent les pores d’absorber les miasmes, et en s’opposant à une trop grande transpiration, rendent le corps moins sensible aux intempéries. C’était l’hygiène des Grecs et des Romains. Au sortir du bain, les Indous se parfument soigneusement; c’est un des éléments de la beauté parmi eux que d’avoir la peau douce, de couleur jaunâtre, exempte de cicatrices, de boutons, d’aucune tache quelconque. L’embonpoint paraît être un attribut inséparable de la richesse et de la dignité. Les brah mes comme le reste des Indiens, se teignent le front, les oreilles et le corps, avec toutes sortes de cou leurs, dit Ferrari; il en est qui s’impriment sur la peau le nom du dieu qu’ils adorent; d’autres, quelques passages des livres sacrés; d’autres, enfin, quelque emblème hiéroglyphique de leur religion. La marque de la secte qui se porte sur le front, s’y trace avec une poudre blanchâtre, qui est de la cendre de bouse de vache desséchée et brûlée, ou de la poussière de bois de santal, de safran, etc. On en use de même pour les raies tracées sur les bras et la poitrine. Les hommes aiment à se parer de bijouterie comme les femmes, et les brahmes ont les oreilles largement percées comme les Indiennes. Quant au chapelet, c’est un des objets que les Indiens des deux sexes sont presque tous obligés d’avoir sur eux. Les deux femmes, n os 3 et 6, portent le choit, petite jaquette à manches courtes qui ne descend pas