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Le mendiant cannadien, n° 7, est drapé dans une toile unie, de manière, non à en être vêtu, mais à en faire le cadre de sa nudité. Ce cynique solliciteur tient d’une main le haut et fort bâton ferré du pic des montagnards; de l’autre main, il fait résonner une cloche, et porte à la jambe droite des grelots suspendus à un anneau en étoffe. Un sachet suspendu à son cou tombe sur sa poitrine. Les stigmates dont ce sectateur de Siva est marqué au front, au haut de la poitrine et sur l’arrière-bras, sont horizontaux. Ceux des sectateurs de Vichnou, qui se mettent aux mêmes endroits, sont verticaux, irradiant légèrement de bas en haut, comme on peut les voir n° 6. Funérailles d'une Indoue de condition. Après la mort, on lave le corps, on le parfume, on le couvre de fleurs, et on le porte aussitôt sur le bûcher. Dans le sud, le cortège funèbre est précédé par des musiciens ; le corps est porté la face découverte et peinte avec du carmin. Ailleurs, au contraire, le corps est soigneusement recouvert, et il n’y a pas de musique dans le cortège; mais les personnes qui l’accompagnent poussent des cris de douleur. Le bûcher d’une personne ordinaire a quatre ou cinq pieds de haut ; on le décore de fleurs ; on jette dans les flammes du beurre clarifié et des huiles parfumées. La religion enjoint de ne pas pleurer, et d’adoucir sa douleur en répétant certains versets consacrés des livres saints. Les funérailles sont quelquefois l’occasion de dépenses immenses. La scène représentée montre qu’aux enter rements des riches le chemin est tapissé pour le passage du cortège. Le palanquin sous tenture brochée d’or que l’on voit ici est le jalledar, le plus luxueux de tous : c’est celui des rajahs et des plus grands seigneurs. Reproductions de peintures indiennes provenant de Pondichéry, faites et annotées dans la première partie de ce siècle. Voir pour le texte : V. Jacquemont, Voyage dans l’Inde ; Dubois de Jancigny, l’Inde, Univers pittoresque ; Ferrario, l’Inde.