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l’un, de coton chez l’autre, rayés d’ailleurs tous deux des mêmes cou leurs. La ceinture de drap fin, de couleur unie pour le sergent, est de soie rayée à la tunisienne pour son subordonné. Le chalwar, de drap fin, ainsi que les guêtres brodées de palmes d’or et bordées d’un triple rang de galons, deviennent pour le caporal un chalwar de toile blan che, des guêtres de drap grossier tout uni, bordées d'une simple passe menterie noire. Le large djubbè, véritable capote, que porte le n° 7, doit être à l’usage de tous les deux ; mais il existe encore une dernière marque d’infériorité, et celle-là des plus terribles pour un Zeïbek. C’est une des principales coquetteries parmi ces montagnards que de porter, quand ils le peuvent, le chalwar court et la guêtre peu montante, de manière à faire valoir l’attache fine de leur genou, cette marque de race, et la peau blanche qui ne permet pas de douter qu’ils soient réellement les descendants des anciens Tralliens. Les peuples de race hellénique étaient renommés dans l’antiquité pour la blancheur écla tante de leur peau ; on disait proverbialement : « les Grecs au corps d’argent ; » or le caporal a des jarretières qui empêchent l’exhibition traditionnelle, le sergent n’en a pas ; ce qu’ils ont, par exemple, de commun, ce sont les pieds nus, vierges de bas ou de chaussettes, dans des yéméni rouges, échancrés pour en faire valoir toutes les beautés. N° 9. Cavalier musulman de Koniali. — Ce cavalier est un de ces auxiliaires volontaires qui sont employés concurremment avec les zaptiés, pour servir d’escorte aux autorités, aux pèlerins et aux voyageurs ; ils por tent des ordres et protègent les convois de marchandises. Son silahlik est garni, avec moins de profusion, d’armes moins somptueuses que celles du Zeïbek ; les crosses de ses pistolets sont en cuivre , et arron dies en pomme, terminée comme une toupie renversée ; le fourreau du couteau yataghan, de fin acier bien trempé, souple tranchant, est en simple maroquin vert, la poignée est en os. Le salta n’est que de coton rayé, et le cljubbe court, large, est taillé pour ménager l’aisance des mouvements ; les bottes, peu hautes, sont serrées à la jambe, afin que le cavalier sente bien les flancs de sa monture ; un saryk à plis épais ombrage les yeux. La braverie, selon le vieux mot français, d’un usage général dans le pays, se retrouve ici dans l’étalage du mouchoir et de la serviette, qui, de la ceinture et le long du chalwar, montrent si largement leurs brillantes broderies de couleurs constellées de pail lettes d’or. Cet étalage est une coutume locale. Le dessin des personnages est emprunté aux photographies des Costumes populaires de la Turquie, ouvrage publié en 1873, à Constantinople, par P. Sebah (texte par Hamdy-bey et M. de Launay), sous le patronage de la Commission impériale de l'Exposition de Vienne; les détails du costume, ainsi que la coloration, sont pris daprès les modèles en nature exposés à Paris par l'Union centrale des Beuux-atts appliqués à VIndustrie, Musée du Costume, 1874. -SHSX»-