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EM TURQUIE. — XVIII e SIÈCLE COSTUMES D’INTÉRIEUR, DE VILLE ET DE PÈLERINAGE EN ORIENT. TSCHENGUYS, DANSEUSES PUBLIQUES. N° 1. Egyptienne en costume de ville. Pièce de mousseline dissimulant le bas du visage ; grand voile noir tel qu’on le porte aussi en Syrie, c’est-à-dire couvrant le corps en entier. N os 2 et 3. Dames turques ; costume de ville. feredjé (manteau) en drap, avec yaca (collet) formant pèlerine ; ce collet est ordinairement de satin vert, rouge ou bleu. Deux voiles de mousseline cachent le visage : le premier part du milieu du nez et des cend jusqu’à la ceinture; le second enveloppe la tête jusqu’aux yeux. Babouches couvrant les terliks, larges bottines de maroquin jaune qui montent jusqu’au milieu de la jambe. N° 4. Femme de qualité en habit d’hiver. Turban en mousseline brodée, maintenu par un cercle d’or, orné de dia mants, de rubis et d’émeraudes. Cheveux coupés sur le front et formant des bandeaux qui cachent l’oreille. Deux robes, celle de dessus en étoffe de l’Inde, s’arrêtent au- dessous du sein que couvre seul le beurundjuk, longue chemise à man ches descendant jusqu’au poignet. Sur un léger caleçon, de larges haut- de-chausses serrés à la cheville par des cordons en coulisse. Boucles d’oreilles ; guerdanlik (collier) ; longue chaîne servant de contenance ; ceinture brodée avec tchaprass ou fermoir en or ; dans une petite poche ménagée à gauche du cornage, une montre dont la chaîne retombe sur la robe. Terliks en maroquin jaune recouverts de babouches. Grand feredjé (manteau) garni de zibeline. Au dix-huitième siècle, les grandes dames turques changeaient plu sieurs fois de fourrures dans l’année .• on prenait l’hermine à l’arrière- saison, le petit-gris trois semaines après, et la zibeline pour tout l’hi ver ; au printemps, le petit-gris reparaissait, puis l’hermine, que rem plaçait enfin le feredjé de camelot moiré d’Angora (voir n° 6). Ces variations dans le port des fourrures s’expliquent à une époque où les maisons étaient -légèrement bâties et l’usage des cheminées presque inconnu. N° 5. Femme de qualité en hahit de printemps. Turban brodé, volumineux sur les côtés ; cette coiffure est ornée de dia mants et du sergoutsch, bouquet en filigrane constellé de pierreries ; petite houppe de soie. La mode la plus recherchée exigeait alors que tout le front fût couvert par les cheveux qui formaient au-dessus des sourcils un double croissant s’avançant jusqu’à la naissance du nez. Feredjé garni de petit-gris; beurundjuk brodé; robe d’indienne et jupe unie ; haut-de-chausses ; châle des Indes disposé en ceinture. Pendants d’oreilles; double guerdanlik ; longue chaîne d’or; lihatims, bagues avec pierres, au pouce et à plusieurs autres doigts de la main. Terliks recou verts de babouches. N» 6. Femme de qualité en habit d’été. Turban avec guirlande de filigranes où s’agitent des bijoux niellés (voir les bijoux de suspension des planches le Seau, Asie et AY, Orient) ; houppe de fils d’or. Les nattes de cheveux se relèvent et se rattachent en arrière du turban. Beurundjuk brodé ; robe en étoffe à fleurs ; jupe rayée ; haut-de-chausses ; feredjé en camelot moiré d’Angora ; châle de l’Inde arrangé en écharpe. Boucles d’oreilles; guerdanlik orfèvre; ceinture brodée avec tchaprass en or; khatims, bagues avec pierres.— Terliks en maroquin jaune. N° 7. Mahométane en costume de pèlerinage. Pendant le pèlerinage de La Mecque, les femmes portent le yaschmak, grand voile blanc les enveloppant depuis les épaules jusqu’aux pieds ; celui dont elles se couvrent la tête et qui est transparent se trouve tou jours disposé de façon à ne toucher aucune partie du visage. Les yaschmalc, ainsi que les ihhrams (manteaux de pèlerinage des hommes), sont sanctifiés par leur usage même et conservés soigneusement pen dant toute la vie ; à la mort, ils servent de linceuls. N» 8. Européenne habillée à la turque. La plupart des Européennes habitant l’empire prennent le costume ot-