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* Coiffure du reis-efendi, ministre d’État, ou reis-ul-Jcultab, chef des gens de plume. Ce haut fonctionnaire est à la fois ministre des affaires étrangères et chancelier. Il porte un fez de velours en forme de calotte bouffante et un turban de mousseline brodée. Coiffure du sadri-a-z’hem ou grand vizir, en costume de demi-gala. Le §adri-a-z’hem est le chef de l’administration et dirige toutes les déli bérations du divan. Lors de sa nomination, il devient dépositaire du sceau impérial et le porte toujours sur la poitrine; c’est une des mar ques principales de sa dignité. Le turban du grand vizir, en tout semblable à celui du sultan, est de la grosseur d’un boisseau ; il est complètement recouvert d’une pièce de mousseline, égale par ses dimensions à l’étoffe nécessaire pour la confection d’une robe. Dans les jours de cérémonie, cette coiffure est surmontée de deux aigrettes enrichies de diamants. N" 10. Le zarcola, coiffure de 1 ’agha, ou chef des janissaires. Cet officier général est gouverneur de Constantinople et premier lieute nant du grand vizir. Comme tous les janissaires, sa coiffure est le zarcola, haut bonnet de feutre couvert en partie par un turban de mousseline blanche. Les janissaires, corps, d’infanterie, furent institués vers 1350 par le sultan Orkhan pour la garde du trône et la défense des frontières. A cette époque, les Ottomans n’avaient pour coiffure que le lculah ou bonnet de feutre et les janissaires le portaient blanc, comme marque distinctive. N° 15. Kizlar-aglia, chef des eunuques ; pacha à trois toughs ou queues. Le kizlar-agha, indépendamment du commandement des eunuques, a l’administration générale des dotations pieuses de La Mecque, de Mé dine et de celles qui appartiennent à la plupart des mosquées, à Cons tantinople et dans les provinces. C’est par ses mains que passent tous les messages que s’adressent le sultan et le grand vizir. Taleé, grand bonnet de drap porté par les officiers du sérail. Longue pelisse de satin vert, garnie de fourrure, à longues manches pendantes découvrant celles du cafetan ; ces dernières, bouffantes au milieu du bras, vont en se rétrécissant jusqu’au poignet. Babouches de maroquin jaune. N° 17. Silidhar-agha, porte-glaive ; costume de grande solennité. Le grand vizir et les pachas de province ont tous leur silidhar-agha sous la direction duquel sont placés tous les gens à leur service. ULEMAS. N° 3. Coiffure du scheik des Cadrys. Sclieik, vieillard, ancien, est le titre honorifique des supérieurs des diffé rents ordres de derviches et des prédicateurs de mosquées. Les Cadrys forment une des douze sectes nées au sein de l’islamisme. Oiurf, turban des ulémas. Mahomet II, connu par la protection qu’il accordait aux ministres de la religion et aux gens de lettres, adopta ce turban pour son U8age particulier. C’est depuis cette époque que l’u sage des turbans garnis de mousseline devint général. — Robe de drap vert, couleur propre aucoips des ulémas; en hiver, ces robes sont garnies de petit-gris ou de zibeline. N» 5. Coiffure d’un derviche cadry. La coiffure de presque tous les derviches porte le nom de tadjh, qui signifie couronne. Ce sont des turbans dont la forme est différente, soit par la manière dont la mousseline est pliée, soit par le drap du bonnet qui est partagé en plus ou moins de sections. Chez les cadrys, ce bonnet présente six divisions. Très peu de derviches se permettent l’usage du drap dans leurs vête ments ; Vaha, étoffe de feutre qui se fabrique dans l’Anatolie, est celle qui leur est ordinairement, réservée. 1TSCH-AGHASSYS (officiers de l’intérieur du sérail). N° 2. Tutundjy, page qui a soin des pipes et du tabac du sultan. Turban de velours qui paraît être le mudjeweze, coiffure innovée par Ba- jazet II (1481-1512). Soliman I 01 ', bien qu’il eût inventé plusieurs for mes de turban, s’en tint de préférence au mudjeweze; il le portait garni de mousseline, tantôt blanche, tantôt rouge. — Orta-couschak, veste longue croisée sur la poitrine, fendue sur les eôtés, serrée au corps par une ceinture de cachemire dans les plis de laquelle est passé le bitschak. Long chalwar. Babouches jaunes. Dans aucune maison les domestiques ne portent. de livrée ; ils font usage de toutes sortes d’étoffes de soie et même de châles des Indes. Eunuque. Les eunuques noirs, au nombre d’environ deux cents, sont préposés à la garde du harem impérial; le kizlar-agha (voir n° 15) les commande. Také, haut bonnet de drap. Long cafetan à quatre pans dont deux sont relevés dans la ceinture. Tunique rayée sous laquelle on aperçoit le chalwar descendant jusqu’à la cheville. Babouches de maroquin jaune. Les grands dignitaires ont la prérogative d’entretenir deux ou trois eunuques pour le service de leur harem. N° 8. Coz-hekdji-haschi, porte-aiguière. Calotte en laine foulée, de forme élevée et cylindrique, se rapprochant du tarbouch ; cette coiffure se termine en fond étoffé retombant sur l’épaule. Cafetan croisé ; ses quatre pans forment la pointe, deux sont