* B H MAURESQUE COSTUMES DE CHEFS. — ÈSPADAS OU ÉPÉES. 1 2 3 4 5 6 7 12 11 8 9 10 Costumes de chefs. Les dix personnages représentas décorent une des voûtes de la Sala de Justicia de l’Alhambra de Grenade. Us sont peints sur des panneaux de cuir cousus ensemble et cloués sur une surface concave composée de plan ches d’un bois résineux. Ces peintures sont les seules qui offrent des exemples authentiques du costume maures que ; elles prouvent assez que les fondateurs de l’Alhambra n’ont pas toujours tenu compte des préceptes du Coran qui interdisent la représentation de tout être animé. Les dix chefs maures qui délibèrent assis sur des almohadas (coussins), forment un divan (al-dyônan) ou con seil de chefs des tribus de Grenade. Ils ont le teint brun, la barbe noire taillée en fourche, et portent le costume des Maures du quinzième siècle : xasia, ou turban, recouvert de la marlota, sorte d’écharpe ou de voile qui retombe en plis flottants sur les épaules; albornoz ou burnous descendant jusqu’aux pieds et rappelant le djubbé turc (chez quelques-uns des chefs, ce burnous est mi-parti ou accompagné d’un almofar, capuchon, ainsi que le montre la figure n° 10); feredjè formant robe de dessous; borceguies ou bottines de cuir teint; baudrier du cavalier consistant ici en une bande de velours garnie de clous d’or, à laquelle est suspendue Valfange, épée mince et large û deux tranchants dont la poignée est munie d’une garde en forme d’écusson. Bien que l’épée û poignée en forme de croix des chevaliers chrétiens ait été longtemps bannie chez les musulmans, on rencontre des gardes de sabres à quillons droits dans l’armement des Arabes du seizième siècle, représentés dans la suite des tapisseries de la « Conquête de Tunis )> dont les dessins ont été tracés par Vermeyen, et qui appartien nent au Musée de Madrid. Au moyen âge, il n’y eut pas d’objets de luxe plus recherchés que les soieries de Valence et d’Alméria, les