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INDE FUNÉRAILLES D’UN BRAHME. — PRINCES RADJPOUTES, PATHANS ET MAHRATTES. TYPE DU BRAHME MARCHAND. 1 2 3 4 N» 1. Funérailles d’un brahme. Ainsi qu’il est d’usage, le cortège se dirige à pied vers le lieu du sacrifice. Le corps est porté sur une sorte de litière, formée de quatre gros bam bous assemblés avec des liens de chanvre et maintenus par des traver ses en petits bambous fendus, les grosses cannes extérieures se prolon geant à leur extrémité , afin que les porteurs puissent poser l’appareil sur leurs épaules. Au centre de cette bière de circonstance, se trouve le corps, si étroitement enserré dans son linceul, qu’on distingue par faitement la tête et les membres. Autour du corps se pressent des brahmes à la tête rasée, à l’excep tion du schindou ou mèche sacrée laissée sur l'occiput ; ils ont leurs raies de cendre de bouse de vache, dont le dessin varie selon la secte, sur le front, sur la poitrine et sur les bras ; tous ont le cordon sacré et le dhoti bordé de raies rouges. Un de ces brahmes, celui qui précède le convoi, porte le feu sacré qui servira à allumer le bûcher ; pris au foyer domestique du défunt, ce feu est contenu dans un vase de terre com mune de forme sphérique suspendu à des cordons ; cet objet, bien que grossièrement façonné, peut rappeler la forme des encensoirs du culte catholique. On voit, mêlés aux brahmes, plusieurs Indous coiffés du turban ou d’un sari leur enveloppant la tête. (Voir au sujet des funérailles dans l’Inde, les planches le Pain de sucre, le Soleil et la Cafetière.) Les Brahmes sont un objet de vénération et de libéralités excessi ves de la part des laïques. La plupart des temples sont desservis par eux, et la conduite des cérémonies religieuses rentre dans les attribu tions de leur ministère. N» 2. Brahme de Guzerate, marchand de pierreries ; secte de Siva. Turban étroit en soie ; l’un des plis s’avance sur le front portant les mar ques de la secte. Grandes boucles d’oreilles ; collier de grosses perles et bracelets. Tunique flottante, descendant au-dessous du genou ; châle de cachemire porté en écharpe ; pantalon large à l’ancienne mode tur que ; chaussures recourbées ornées de pierres précieuses. Ce marchand tient à la main une broche constellée de pierreries. De même que certains brahmes embrassent l’état militaire, il en est aussi qui trafiquent et exercent certaines professions. Dans l’Inde méridionale, leurs occupations temporelles se bornent ordinairement à celles qui ont un rapport étroit avec l’écriture et les affaires publiques. N° 3. Radjah de Gingy ou Gingée, dans le Karnatic ; caste Radjpoute, secte de Vichnou. Riche coiffure de fine soie, aux plis étroitement serrés, laissant les oreilles à découvert ; boucles d’oreilles en forme de croissant ; collier à plu sieurs rangs de perles ; bracelets. Sur une robe de mousseline blanche, estpassée une tunique brochée serrée autour des reins par une ceinture de soie aux bouts frangés. Baudrier où sont suspendus le petit bou clier en peau de rhinocéros, un arc et un carquois rempli de flèches empennées. Kounda, au pommeau en crosse formé par une tête d’a nimal. Pantoufles de velours à pointes relevées. N°4. Mahométan de caste pathane. Turban de mousseline, dont les plis sont roulés dans le même sens, de ma-