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HA TURQUIE ARCHITECTURE INTÉRIEURE DES PALAIS. DIX-NEUVIÈME SIÈCLE. Cet intérieur marche avec l’ensemble du harem donné en coupe planche H C, lequel, datant du commence ment du siècle, est orné, dans les quelques pièces principales dont on discerne les détails, avec le goût le plus dé plorable dont on ait usé en Turquie, à cette époque bâtarde où les architectes européens faisaient une sorte de compromis entre les décorations à l’orientale et le genre dit « rococo ». L’intervention des architectes modernes a depuis lors été beaucoup plus heureuse, et le style des palais cons truits pendant ces trente dernières années procède maintenant de celui de l’Alhambra, des monuments du Caire et en meme temps de la bonne école persane, ce qui lui compose une physionomie particulièrement riche et de belles proportions. Cette salle, d’un caractère composite, a été empruntée par nous, dans son ensemble, à un salamlik construit et décoré sur les dessins de M. J. Drevet. Le salamlik, vestibule du palais du souverain, n’est en réalité fréquenté que par les hommes ; mais, nous n’avons pas besoin de faire remarquer que dans cette pièce, où nous faisons figurer des femmes, il ne s’agit plus d’un vestibule plus ou moins public, mais d’une pièce retirée, comme toutes celles du harem, pour laquelle, d’ailleurs, le style de la décoration moderne ne diffère point. Notre ami, Paul Bénard, architecte, ayant visité l’Egypte, a fait de l’élégant intérieur de M. J. Drevet une espèce de restauration tendant à lui donner une physionomie un peu plus archaïque, en même temps qu’un caractère propre à l’habitation des femmes. Le pavillon du fond, aux arcades vitrées ayant la forme du plein cintre et sur montées d’une partie en œil-de-bœuf, a été modifié d’abord dans la forme de ces arcades dont le sommet se termine ici en ogive, et que l’on a meublées, jusqu’au-dessous des chapiteaux des colonnettes de supports, de ces fonds