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Les n m 5, G et 9 sont de la N° 1. — Mendiante. N° 2. — Glaneuse et son fils. N° 3. — Celui-ci est un des Berranis dont il a été parlé. Les Mzabis ou Mozàbites appartiennent au Mzab, contrée située sous le méridien et à deux cents lieues d’Alger. Leurs professions sont fort diverses : ils sont baigneurs, entrepreneurs de charrois, bouchers, fruitiers, mar chands et banquiers au besoin. Le fruitier, comme l’est notre Mzabi , habite souvent une de ces excavations, moitié rez-de-chaussée, moitié cave, dont sont, d’ordinaire, percées sur la rue les maisons mauresques. Son fonds se compose de quelques bottes de légumes, de piment rouge, d’œufs de poule, de lait aigre ou doux, d’oranges, de balais en palmier nain, de petites bougies, d’huile rance, de quelques poteries gros sières ; toutes choses peu coûteuses. Notre homme porte une espèce de gandoura, sorte de chemise de laine épaisse et rayée que l’on fait bleue, rouge , ou jaune. N° 4. — Ce jeune garçon bien planté, aux traits rappelant ceux de la race nègre quoiqu’il ne soit pas noir, est un de ces produits hybrides qui se rencontrent fréquemment en Algérie. De tous ceux qui figu rent ici, il est le seul qui porte un costume correct. C’est l’un de ces serviteurs que l’on gâte dans les maisons des riches particuliers. N° 5. — Mesureur et marchand d’huile, le lar'ouati, dont il a été parlé plus haut. N° 6. — Soldat régulier de la Tunisie. Il tricote; le pantalon européen est, de par le fait du gouvernement, une introductien ne datant que , de quelques années, depuis que le en avant arche! de nos sous-officiers Tunisie; les autres de l'Algérie. résonne à Tunis. Ce Tunisien porte deux de ces chiacldas qu’en Algérie et en Tunisie, l’Arabe accumule d’habitude sur la tête ; l’une est en feutre blanc, l’autre en feutre rouge. Les Tunisiens excellent dans la fabrication de ces petites calottes ; ils en exportent des millions dans tous les pays dont Mahomet est le prophète. N° 7. — Nous ne saurions préciser quel est ce Berrani ; il n’a point le type arabe, ni le berbère. Sa tenue est celle d’un chasseur, il' en a l’équipage : le fusil, la cartouchière, le couteau pour dépecer, la pro vision d’eau sans laquelle on ne peut s’aventurer. Le vêtement est à capuchon ; les pieds sont nus, pour la solidité de la marche. N° 8. — Femme rapportant du bois mort. N° 9. — Femme de la Tunisie, portant son enfant en allant faire la pro vision d’eau. Il en est là de même qu’en Kabylie, où les mères allaitent leurs enfants jusqu’à l’âge de trois ou quatre ans, sans s’en séparer en allant à leurs travaux. N° 10. —- Ce costume a le caractère de ceux de la Kabylie ; le vêtement supérieur est attaché comme lapalla grecque, ainsi que nous le faisons remarquer dans la notice de notre planche ayant pour signe la Boue à engrenage, et c’est la fibule kabyle qui remplit cet office ; seulement, à la différence du vêtement grec, l’arrière de la robe couvre la tête et y est fixé par le haïk. Celui-ci est enroulé d’une façon particulière ; la robe est remontée en partie dans la ceinture pour faciliter la marche. La stature de cette femme n’est pas moins remarquable que son costume où tout annonce la plus haute antiquité. D'apres les documents photographiques de MM. Prod’hom, à Bône; Boyer, à Alger; J. Garrigues, photohraphe de S. A. le hey, à Tunis. Aquarelles de M. J. Bastinos. Voir pour le texte : Mœurs et coutumes de l’Algérie, par le général Dumas; Histoire et description de l’Algérie, par M. L. Piesse; Voyage à Tunis, par M. Amdble Crapelet, Hachette; l’Algérie, par M. JE. Carette, Didot; l’Algérie française, par M. Arsène Berteuil, Dentu.