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Arabes. N° 1. Femme arabe des environs de Bône. Gandoura descendant à mi-cuisse et serrée aux hanches par une ceinture de poil de chameau ou d’alfa ; les bras sont nus. Burnous rejeté sur les épaules. Lambeau d’étoffe roulé autour de la tête ; les femmes de la campagne ne se cachent pas la face. A la main, un bâton noueux. La splendeur du haillon est assez générale en Algérie. Pendant les saisons où une chaleur excessive enlève aux Arabes livrés à eux-mê mes le peu d’activité qu’ils possèdent, leur toilette offre des lacunes qu’ils ne songent guère à combler. Une pièce de flanelle ou de grosse laine, taillée en burnous, forme quelquefois la garde-robe complète de l’Arabe ; à quelques-uns de ces burnous, il manque autant d’étoffe qu’il en reste, comme on le voit par l’exemple ci-joint. N 08 2,10 et 14. Femmes du sud de l’Algérie. N° 2. — Haïk d’étoffe légère couvrant la tête et les épaules. Indépen damment de ce haïk, la tête est coiffée d’une petite calotte et d’un turban de laine. Quelques-unes de ces femmes se contentent de dis simuler leur visage en relevant avec la main un coin du haïk. Sur la gandoura, on voit une robe de laine blanche et un manteau s’attachant comme la palla grecque (voir la palla dans la femme kabyle n° 9 de la planche le Canif) ; ce manteau antique, laissant les hras libres, est fixé sur les épaules au moyen de ces broches dé métal que les Kahyles qui les fabriquent appellent ibesimen. N° 10. — Coiffure composée d’un haïk léger couvrant la tête et les épaules, et d’un turban d’étoffe autour duquel s’enroulent des fils de laine. Gandoura à larges manches, remontée dans une ceinture. N° 14. — Ici, le voile à l’aide duquel les femmes accompagnent leur visage à la façon d’une mentonnière, consiste en un tissu de propor tion moindre couvrant la tête et s’enroulant autour du cou; la coif fure se compose en outre du burnous recouvert par un turban en poil de chameau. Ce même burnous est fixé sur les épaules au moyen d’une cordelière transversale. La gandoura est mise sur une autre tunique couvrant immédiatement le corps. Bracelets estampés. Larges anneaux d’oreille. N" 4. Arabe des environs de Bône. Turban de poil de chameau maintenu par des cordelettes de laine et re couvert du classique burnous dont les larges pans sont rejetés sur les épaules. Sous ce burnous, la gandoura. Bône, elle-même, est une ville arabe dont l’ancien aspect n’est pas encore transformé. N° 7. Coiffure plate de la femme obligée de porter souvent des fardeaux sur la tête. Colliers de sequins. Robe de couleur voyante sur une tunique blanche. Maures. N» 12. Mauresque en costume d’intérieur. Mouchoir de tête. Sur un djaboli de soie aux manches courtes, la farmla, veste brodée garnie d’or et d’argent, descendant sur les hanches comme une redingote courte. Les dames mauresques portent ordinairement aveo cette veste, une ceinture flottante et un seroual (pantalon) de tissu léger descendant jusqu’aux pieds (voir d’autres exemples de femmes mauresques aux planches le Rouet, la Marotte et la Tête de nègre). Juifs. N» 9. Juive de Constantine. Kuffia brodé, genre de coiffure rehaussée sur le sommet en forme de corne. Collier de perles. Corsage garni de broderies épaisses, faisant cuirasse sur la poitrine. Robe ouverte laissant apercevoir une jupe de dessous aux larges manches pendant sur le côté. Tablier brodé. Babou ches. Cette femme s’appuie sur la grimde mandoline arabe dite durbakka (voir quelques types de juives d’Alger et de ses environs dans la plan che ayant pour signe la Gerbe). Nègres. N° 18. Marchand ambulant. Chéchia dont le gland retombe sur un turban de couleur voyante. Gan doura de couleur blanche, recouverte d’un burnous rayé garni d’un ca puchon. Assis devant sa petite boutique d’objets indigènes étalés sur le pavé, ce nègre attend patiemment un acheteur. En Afrique, les marchands dorment ou s’agitent, attendent la clientèle ou la provoquent, suivant qu’ils sont arabes, juifs ou nègres. Les nègres algériens descendent pour la plupart d’anciens esclaves soudaniens amenés par les caravanes à travers le Sahara depuis Haoussa, Tombouctou et les villes du Bomou jusqu’en Algérie. Le nègre musul man est affranchi par cela même qu’il a embrassé l’islamisme. N° 13. Jeune fille. Chéchia ornée d’un large gland. Le buste est recouvert d’une chemi sette brodée dont le fin tissu est relevé par des espèces de bretelles en galons jaunes. Collier de verroterie. Jupe d’indienne. Les négresses algériennes sont, en général, masseuses dans les bains maures, boulangères ambulantes ou domestiques. TUNISIE. N° 8. Femme arabe des classes aisées; costume de ville. Takréta, long voile de tête enveloppant le kuffia, dont on n’aperçoit que la silhouette. Le bas du visage est couvert par le beskir, pièce d’étoffe ici nouée derrière la tête et retombant jusqu’à mi-jambe. Riche collier orfèvri. Sassari, haïk d’étoffe légère cachant complètement le cos tume intérieur. Bas de soie ; babouches. Souvent, ces femmes mystérieusement voilées dissimulent ainsi une maturité hâtive. Dans ce pays où les femmes se flétrissent de bonne heure, les Tunisiens ont un mot pour qualifier une beauté disparue ou en train de disparaître, ils disent : « C’est une enchir, » ce qui, dans l’idiome local, signifie une ruine, une antiquaille. N» 11. Femme arabe des classes pauvres. Les femmes de ces classes vont presque toujours à visage découvert : coiffure formée d’une saffalea, mouchoir de tête, et d’une pièce d’é-