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petit burnous en laine fine et blanche pour l’été. — Barnus, bur nous. — Haïlc, grand vêtement en laine et en soie, qui se place sous le burnous et peut envelopper la tête et le corps entier. Nos exemples montrent, dans leur variété, une partie de ces costumes portés par les enfants et les grandes personnes. La petite mauresque n° 3 porte le bonnet en cône tronqué qu’en Algérie on appelle le sarmàh ; cette coiffure couvre la tête de manière à ne laisser voir que deux bou cles de cheveux ; on l’orne de rubans, de cordons de soie, de chaînes d’or, et les riches y ajoutent des perles et des diamants ; on la recouvre encore en entier par un voile de gaze blanc qui descend sur les reins. Parmi les broderies que l’on voit ici au sarmah, la palmette placée sur le devant est à cinq divisions sur la photographie originale : c’est la confirmation de ce qui a été dit ci-dessus au sujet de la main ouverte ou des figures qui la rappellent. Cette petite fille qui porte une riche ceinture, des bas et des babouches à brides, appartient à la classe aisée ; chez les Juifs on voit souvent les enfants habillés tout en blanc; c’est la conséquence d’un vœu, de la nature de celui que font parfois les chrétiens. Les Juifs vouent au blanc leurs enfants avec d’autant plus de facilité qu’il est dans l’usage que ce soient leurs parents ou leurs amis qui en fassent les frais et soient chargés de fournir les vêtements. Les enfants ainsi voués sont généralement en guenilles. Les Arabes portent habituellement pour chaussures des savates jaunes, lelgha; elles sont de cuir du Maroc, filali. Le plus souvent, ils ne les chaussent pas ; cela est plus commode, soit pour entrer dans les mosquées, soit pour les ablutions. Le n° 9 représente un Arabe sur un âne, portant un volumineux paquet ; c’est un de ces exemples que l’on rencontre partout en Orient, où les transports se font encore comme au temps de Joseph. A Tunis, les bêtes de somme sont innombrables. On y voit parfois passer des ca ravanes composées de cent ânes au moins, d’autant de mulets et de chameaux. Les n os 8 et 10 montrent, l’un un jeune garçon, l’autre Un homme arabe, tels qu’on peut les voir dans les marchés aux herbes et aux fruits, particulièrement à Tunis, où toute la vie de la ville est concentrée en ces endroits. Documents photographiques provenant d’Alger, de Bône et de Tunis, dus à M. Boyer, à M. et M mo Prod’hôm, et à M. J. Garrigues, photographe de S. A. le bey de Tunis. Reproduction d’après les aquarelles de MM. Bas- tinos et Garcia. Voir pour le texte : M. Arsène Berteuil, L’Algérie française, ‘Paris, 1856. — M. Henri Dunant, la Régence de Tunis, 1858. — Emile Feydeau, Alger, 1862. — M A. de Flaux, la Régence de Tunis au XIX e siècle, 1865. — Le général Daumas, la.Vie arabe et la société musulmane, Paris, 1869. —M. le capitaine Villot, Mœurs, costumes et institutions des indigènes de l’Algérie. Constantine 1871, Bastide éditeur. — M. Émile Andrieu, Algérie, types et costumes, 1875. — M. F. de Lorral, Tlemcen (Tour du monde), 1875.