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AFRIQUE ALGERIE ET TUNISIE. COSTUMES POPULAIRES. — LES ENFANTS. 10 7 11 Les n oS 1 et 11 proviennent de la Tunisie; les autres de l’Algérie. « Dieu fasse que ta femme te donne cinq garçons! » c’est là un souhait arabe. Pourquoi ce nombre de cinq? se demande le général Daumas ; parce qu’il rappelle les cinq doigts de la main droits qui a le pouvoir de conjurer tous les dangers du mauvais œil. Le nombre cinq porte bonheur. Sur la porte de la maison, dans les villes, on voit sou vent imprimée la main aux cinq doigts ouverts. Les campagnards comme les citadins se plaisent à disposer sur la chacMa de l’enfant cette même main, que les riches brodent d’or ou d’argent, que les autres rappellent en plaçant sur le même rang cinq pièces de monnaie. L’inégalité entre les sexes se marque, dès la plus tendre enfance, par l’importance donnée à tout ce qui con cerne les garçons (première coupe de cheveux à deux ans, prise du burnous au même âge, circoncision à sept ans, toutes cérémonies accomplies avec une certaine solennité). Rien de pareil pour la fille, la telfa, préparée dès le plus jeune âge par sa mère aux travaux manuels qui caractériseront son état d’infériorité. Les principales pièces des costumes représentés ici sont les suivantes : La chemise algérienne est courte ; elle a des manches très larges qui s at tachent sur le poignet. Le costume ordinaire des peuples de l’interieur est un liailc, une paire de petits caleçons, et, selon les circonstances, le turban ou, à son défaut, une calotte en laine rouge. On trouve en core dans le costume algérien plusieurs petites vestes avec ou sans manches ; les culottes à larges plis qui descendent jusqu'au bas de la jambe ; la ceinture dans les plis de laquelle on met la montre, la bourse, etc. ; puis les pantoufles. Il n’y a guère que les gens âgés qui portent des bas, et cela dans les temps froids. Les diverses pièces de l’habillement des Maures dans la régence de Tunis se désignent ainsi : Chéchia, fez ou bonnet rouge avec floc de soie bleue. — A larakia, petit bonnet blanc en calicot pour mettre sous la chéchia. — Djémala, turban. — Farmela, gilet de dessous. — Sadria, gilet avec boutons. — Ahaia, veste brodée. — Samla, ceinture. — Seroual, pantalon. — Seroual-daJcélani, caleçon. — Tulea, lacet pour attacher le pantalon sur le premier gilèt. — Kelasset, bas. — Sebbat, souliers marocains. — Sebbarla, pantoufles de maison. — Rihiéa, petites pantoufles de dessous en peau. — Babra, souliers très minces à semelles souples. — BesmaJc, savates sans talon. — Kdbkab, socques. — Kaftan, grand habit descendant jusqu’aux talons, et porté par les tolbas, les scribes. — ZouaTca, caftan allant seulement jusqu’aux genoux. — Gefara,