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pagne et que l’on désigne sous le nom d’Andalous. Leur peau est un peu basanée, mais elle est plutôt blanche que brune. Un certain embonpoint distingue, en général, au premier coup d’œil ces citadins peu actifs de l’Arabe et du Berbère industrieux. Lejeune garçon n° 4 est coiffé de la chachia rouge de Tunis qui se rencontre partout; son gilet est en soie brodée, et sa chemise, en coton. Le n° 5 représente une Mauresque de sang bistré. Elle est coiffée d’une calotte posée droit, maintenue par une jugulaire dorée, donnant à la tête la figure d’un assez long ovoïde. Ce bonnet est entouré d’une espèce de turban plat en soie rayée de couleurs vives ; une étoffe prise sous la calotte, attachée sous le menton, et tombant dans le dos, cache entièrement le cou ; c’est une réduction du haïk. Les cheveux qui apparaissent aux tempes sont courts. Cette femme a des boucles d’oreilles composées de deux anneaux de grandeur inégale en or, d’où pendent, en éventail, cinq rangs de perles montées ; elle est encore parée d’un collier à double rang, assez lâche, formé de perles rondes en corail, ou en graines rouges. Son corsage entr’ouvert, non ajusté, est en mousseline sur laquelle de légers tra cés d’or forment des carreaux. Enfin, il y a encore des bordures en lacet doré au haut des manches et au-dessous des seins, où commence la robe de laine attachée par un bouton d’or. Le n ü 6 représente une Mauresque andalouse. Celle-ci ne porte ni boucles d’oreilles ni collier; un simple bou ton métallique fixe l’ourlet de la veste en soie orange, qui dessine et soutient les seins sous la mousseline dont elle est couverte. C’est avec un simple mouchoir de coton, capricieusement arrangé sur une chevelure en liberté, que se trouve complétée cette gracieuse toilette d’intérieur. La Mauresque n° 8 est coiffée d’une calotte conique, en soie brodée d’or, avec jugulaire. Cette calotte est posée beaucoup plus en arrière que celle du n° 5 ; elle cache à peine la chevelure abondante, régulièrement divisée sur le front, et retombant sur les épaules, sans cacher les oreilles. La robe, non ajustée, est brodée d’or sur soie aux manches et à la poitrine ; la ceinture nouée est en soie ; la chemise, à la manche ample et courte, est en léger coton ; les anneaux des bras sont en or. N° s 2, 7 et 9. — Types de femmes Kouloughlis. Quoique leur état social soit le même, la condition de ces femmes est plus relevée que celle des Mauresques, à cause de leur parenté avec les Turcs. Le costume des Kou loughlis est celui des Turcs et des Maures; mais celui des femmes est empreint d’un caractère asiatique qui sied â leur figure où la tranquillité et la douceur sont peintes. Le n° 2 porte une coiffure de ville dont la forme élevée se rapproche de celle des hommes, lorsqu’ils portent deux et trois chachias superposées. Cette coiffure est entourée d’une bande en coton à plusieurs tours, fixant le haïk de mousseline retombant sur les épaules, et encadrant le visage, non sans laisser passer d’un côté une partie libre de la chevelure. Cette femme porte, par-dessus sa robe, un vêtement de coton rayé couvrant les épaules, qu’on retrouve dans la figure n° 9. C’est un habit fermé, avec un trou pour le passage de la tête, retombant par devant et par derrière; sa disposition est tout à fait antique, rappelant lapænula sans capuchon des Grecs, des Romains et des Gaulois, dont l’un des dérivés fut la chasuble ecclésiastique du moyen âge. Le n° 7 est en costume d’intérieur. La robe, aux larges manches, est en coton, ainsi que le mouchoir noué qui retient la chevelure. La veste aux longues épaulettes formant le corsage, qui dessine et soutient les seins, est en